tag:blogger.com,1999:blog-11213404362961673352024-03-05T18:22:24.500-08:00Le Domaine des CorbeauxChroniques vosgiennes, donc rustiques et vaguement lisiblesFullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.comBlogger68125tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-24732152975712668962023-10-02T07:02:00.002-07:002023-10-02T07:02:32.804-07:00Cleaver | No More Must Crawl<p><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-size: 11pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: right;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ1MWCllU1BMACQjGHYQEyMl43ZaN8JG_Mqy9qiDdqkv73TPTp9qjW5BVn7Y5yaGwnCD_yCxQ3r5U8kOAYVB14MwB5LjwVEb-OFLa7hTRftpDD5Hbqp94Hi0eEUIvTSXF4qVhkTxouhHPV0xyfADiBOQs1KPGil56g5sh6vSYtRPydmefFZt6mfMhtrN4/s3100/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="3100" data-original-width="3100" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ1MWCllU1BMACQjGHYQEyMl43ZaN8JG_Mqy9qiDdqkv73TPTp9qjW5BVn7Y5yaGwnCD_yCxQ3r5U8kOAYVB14MwB5LjwVEb-OFLa7hTRftpDD5Hbqp94Hi0eEUIvTSXF4qVhkTxouhHPV0xyfADiBOQs1KPGil56g5sh6vSYtRPydmefFZt6mfMhtrN4/s320/cover.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial;">Oh
allez, chiale pas, va : ça arrive à tout le monde de se prendre une
mandale dans le coin de la gueule sans rien avoir vu venir. Surtout
que là c'est arrivé sans un bruit, sans un sifflement
d'avertissement, sans le moindre petit bruit de pas, sans une foutue
brindille pour craquer. Le braquage parfait, quoi – par-derrière,
d'un coup sec, sans appel ni pardon. Le genre dont on ne se réveille
pas tout de suite, et qui laisse des séquelles pendant un moment. Tu
ne baisseras plus ta garde avant un bail.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Et
puis cet ovni de violence qui débarque de Commercy, dans la Meuse,
personne n'aurait pu le voir venir de toute façon. A Commercy, on
fait des madeleines (très bonnes, mais ce n'est pas la question), on
prend le train pour aller à Nancy ou à Toul, on se fait chier en
regardant la pluie ou en l'attendant, mais on ne fabrique
certainement pas de monstruosités qui héritent autant de Converge
que de Gaza, Cult Leader et autres Botch.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Ouais, t'as bien lu :
les salauds de Cleaver mettent la barre très très haut pour un
premier album, et ils frappent en plein dans le mille. Entre
influences parfaitement digérées, son carrément impressionnant
pour une première sortie, pochette aux petits oignons et signature
directement chez Season Of Mist sans passer par la case départ, on
se retrouve là devant un bon pavé bien dense d'ultra-violence et
d'ambiances bien senties.</span></span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Dès
l'ouverture 'Desperate', c'est le déluge. Tout à balle sans intro,
un hurlement saturé, des riffs mi-hardcore mi-rock'n'roll et un
final à base de ralentissement de gros boeuf et de tapis de double
pédale : c'est la fête, et c'est plus que prometteur pour le reste
de l'album.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Avec le second titre 'Dressed In Sorrow' apparaît
une influence évidente : le Converge de la grande époque, et plus
particulièrement son guitariste Kurt Ballou. Cette guitare
dissonnante et torturée aux riffs
qui-n'en-sont-pas-mais-qui-en-sont-quand-même va porter tout l'album
et constituer un des éléments qui le séparent du hardcore de base.
Sur des morceaux comme 'Sunset' ou 'The Plight', c'est flagrant, et
ça apporte une vraie ambiance et un côté chaotique qui donnent
envie de se dévisser la nuque.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">De ce côté d'ailleurs, les
singes du pit ne seront pas déçus : des titres comme 'Thudding
Stares', qui rappellent autant les regrettés Gaza que les meilleures
heures de Cult Leader, c'est irrésistible. La guitare hurle à la
mort, la batterie tabasse dans tous les sens, les riffs semblent
tourner en rond comme une meute de loups, c'est autant dans l'urgence
que ça traîne en raclant ses crocs par terre : du caviar. Sans
parler de 'Kyg', courte décharge de violence explosive avec son
passage de basse et son break dévastateur qui vont mettre le feu à
plus d'une fosse.</span></span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-family: arial;">Mais
Cleaver ne se reposent pas que sur une violence abrutissante, et
c'est ce qui leur donne une profondeur supplémentaire et une vraie
identité. 'Inner Voice' démarre par un duo voix claire et guitare
qui sent bon le post-rock, 'Light On' fait la part belle aux plages
de guitare ambiante et au bruit blanc... Et le final 'No More Must
Crawl' – 'Grief' clôt à merveille l'album, entre mélodie,
mélancolie et souffrance hurlée sans retenue. Ces deux titres
valent à eux seuls l'écoute du disque, écrasants et bourrés
d'émotion, et offrent une parfaite conclusion à une vraie claque de
violence variée et maîtrisée. Expier et renaître se fait dans la
souffrance, et la pochette de l'album l'illustre bien (qui rappelle
d'ailleurs la scène de fin du film Saint Maud – ceux qui l'ont vu
sauront, les autres, foncez-y !)</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">On
ressort assez lessivé de l'écoute de </span><i>No More Must Crawl</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">
– et c'est exactement ce qu'on demande à un album de ce type. J'ai
retrouvé en l'écoutant la branlée que m'avait mis un album comme
</span><i>Debt</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> de Helpless à sa
sortie, et c'est un grand compliment. Cleaver est un groupe à
suivre, sans faillir.</span></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-3761305023376098072022-12-28T16:46:00.001-08:002022-12-28T16:46:01.673-08:00Pogo Car Crash Control | Tête Blême<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP6EqVZiAcrDEHJ9G3pSUwYbwiJ57iuIomwaVWS3aRkQu_-TBSb6Rr__O5lIav8kd1hwrNyRTRgfSnzlVyGviaL0auqZoMQTV0sF534X8mCdFMJN3Hxk-INLz57A8FrNlv1MFqxedroYd-ujdrCGQbTul9E5n1355Wqz3Xi6F6U3WpjEsq4GXKrY-x/s1280/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1280" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP6EqVZiAcrDEHJ9G3pSUwYbwiJ57iuIomwaVWS3aRkQu_-TBSb6Rr__O5lIav8kd1hwrNyRTRgfSnzlVyGviaL0auqZoMQTV0sF534X8mCdFMJN3Hxk-INLz57A8FrNlv1MFqxedroYd-ujdrCGQbTul9E5n1355Wqz3Xi6F6U3WpjEsq4GXKrY-x/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Des
albums profondément ancrés dans Paris, il y en a à la pelle. Parmi
les plus marquants de ces derniers temps, on trouve <i>Still</i><i> </i>de Cowards pour le Paris de
Gaspar Noé avec le crack dans le caniveau et le couteau papillon
dans la poche, ou encore <i>A Loner</i> de Hangman's Chair pour le Paris triste entre éclairage au néon des
arrêts de bus et valises sous les bras ou sous les yeux.<br />Mais
qu'en est-il du Paris des jeunes qui se font chier ? Celui des
bouteilles qu'on balance sur les murs des usines, de la colle qu'on
sniffe en espérant crever un peu l'ennui, celui des à-peine-adultes
et encore trop ados qui n'ont que l'ironie pour tenir le coup ?
T'inquiètes papa, P3C arrivent – et ils ont les crocs.</span><p></p><p><span style="font-family: arial;">Bon,
ils sont arrivés depuis un moment puisque <i>Tête
Blême</i> a déjà deux ans,
mais je retrouve encore aujourd'hui le même shoot d'adrénaline que
lors des premières écoutes. La porte est enfoncée dès 'L'odeur de
la mort' et son riff qui donne envie de se jeter la tête la première
dans les murs, et des riffs comme ça, il y en a à la pelle, semés
sur tout le disque. Le palm mute enragé de 'Miroir', le hardcore
tous crocs dehors de 'Ce monde humiliant', la frénésie de 'Pourquoi
tu pleures'... C'est une rage juvénile qui porte le disque,
adolescente mais totalement décomplexée, jusque dans les paroles
qui collent parfaitement à cet esprit.</span></p><p><span style="font-family: arial;">C'est
d'ailleurs les paroles qui apportent ce second degré bienvenu, sans
lequel <i>Tête Blême</i> serait sans doute un peu grandiloquent. 'Qu'est-ce qui va pas ?' en
est le meilleur exemple, espèce d'hymne complétement barré qui
évite avec brio le côté prépubère-qui-chouine et donne juste
envie de se laisser porter en brandissant un parpaing. C'est un peu
punk, un peu hardcore, vachement grunge, c'est surtout un beau
cocktail énergétique qui n'hésite pas à ralentir le tempo pour
laisser causer un groove vraiment efficace. Avec une batterie simple
mais qui cogne où il faut et une basse qui ronfle à souhait, c'est
dur de ne pas se laisser embarquer par la brochette de riffs à la
fois gras et nerveux qui nous tombe sur le coin de la tête.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Ils
se permettent même en fin de disque une chanson à part, à
l'ambiance pesante mais toujours coupée à l'autodérision.
'L'intérieur de ton corps', c'est le titre
encore-plus-à-la-Killing-Joke-que-les-autres de Pogo Car Crash
Control, qu'ils balancent l'air de rien, un sourire en coin, entre
l'hommage et le foutage de gueule, et c'est de loin un des meilleurs
de l'album. De vrais sales gosses qui jouent du grunge gratiné au
hardcore, mais avec une attitude de millenials des cités, désabusés
et goguenards – si <i>Tête Blême</i> est sorti chez
Panenka, label sur lequel on a plutôt l'habitude de trouver des
Georgio, PLK et autres Therapie Taxi, c'est pas pour rien.</span></p><p><span style="font-family: arial;">A
part quelques titres un peu plus légers que les autres, il n'y a pas
grand-chose à jeter sur cet album. Ca part dans tous les sens, ça
bastonne non-stop pendant 34 minutes, ça s'assume et ça se fend la
gueule tout du long : non, je ne suis pas très objectif au sujet de
P3C, mais un disque comme ça, ça s'enfile d'une traite avec un
plaisir même pas coupable. Comme le fond de 8,6 qui traînait au
fond de ton frigo, entre deux Valium piqués dans la pharmacie de
maman.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-27213475874214979762022-12-28T16:42:00.002-08:002023-10-05T06:53:09.396-07:00Comeback Kid | Heavy Steps<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDVJRW6Z5kT8Ec9cuwN75zk8zTBtih_Tse_d1OU1QUf6bDHyoDjK2hcwbRhRg0guEN_ynz68MyRg5de3yx05aRmvKVGPPG9F2k4OFIDQOPNKqJ5EJG6IvreBm_V8qK5UpejeYH_MhcHPCuKKYOsYWJF1OfK5Wp1gVVo00fINOGFePtbti0_BOUQgD9/s768/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDVJRW6Z5kT8Ec9cuwN75zk8zTBtih_Tse_d1OU1QUf6bDHyoDjK2hcwbRhRg0guEN_ynz68MyRg5de3yx05aRmvKVGPPG9F2k4OFIDQOPNKqJ5EJG6IvreBm_V8qK5UpejeYH_MhcHPCuKKYOsYWJF1OfK5Wp1gVVo00fINOGFePtbti0_BOUQgD9/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Je
l'ai déjà dit dans ma chronique de l'album précédent, <i>Outsider</i>
: Comeback Kid a marqué mon entrée dans le hardcore, dont je ne
suis plus jamais ressorti après y avoir mis un pied. Par contre, si
cette chronique était à refaire, j'y changerais bien quelques mots,
et je baisserais un peu ma note. <i>Outsider</i>
était l'album d'un revirement plus mélodique, moins hargneux, plus
ensoleillé pour le Kid ; et si j'ai pu écrire à l'époque que
c'était une transition très réussie, avec le temps un sentiment de
déception s'est installé. En gros, l'ancien Comeback Kid est vite
venu à manquer.<br />L'urgence de <i>Broadcasting...</i>,
le côté punk de <i>Symptoms + Cures</i>,
la violence taillée pour le pit de <i>Die Knowing</i>
en font des albums quasi-intouchables et que je place très haut dans
mon classement hardcore. <i>Outsider</i>,
malgré de très bons morceaux et une efficacité toute Kid-esque,
fait au final un peu tache dans la discographie. Et Comeback Kid
étant vraiment l'unique groupe à sonner comme Comeback Kid,
j'espérais qu'ils allaient revenir combler ce vide avec un peu plus
de patate sur le prochain.</span><p></p><p><span style="font-family: arial;">C'est
là qu'on en vient à <i>Heavy Steps</i>.
Trois singles dévoilés, trois grosses mandales dans la pure veine
des canadiens, avec une rage intacte et même plus poussée que
jamais. "Heavy Steps", "No Way Out" et "Crossed"
laissaient immédiatement présager d'un album survolté, et le clip
jouissif de "Heavy Steps" confirmait cette idée. Moi aussi
je veux que Comeback Kid viennent saccager ma fête d'anniversaire en
braillant.<br />Et le reste de l'album ne dépareille pas. On
retrouve tout ce qu'on aime chez eux : des riffs un peu thrashy qui
donnent envie de courir partout en faisant des grands moulinets avec
les bras ('Heavy Steps', cinq secondes après avoir lancé l'album),
des hymnes à hurler le poing levé ('Face The Fire', 'Everything
Relates', 'Standstill'), et surtout la voix D'Andrew Neufeld,
hargneuse et mélodique à la fois, reconnaissable entre mille et qui
fait beaucoup de l'identité du groupe depuis son arrivée.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Ce
qui change surtout la donne avec cet album, c'est qu'on a à mes yeux
(à mes oreilles ?) l'effort le plus énervé qu'ait jamais sorti
Comeback Kid. Ca bourre à fond tout le temps, l'intensité ne baisse
jamais d'un cran au long des trente minutes, et ce sans jamais
larguer l'auditeur. L'attention est sans cesse relancée par une
nouvelle idée, un nouveau riff qui envoie, et surtout par une
violence qui semble ne faire que s'intensifier dans la seconde moitié
de l'album. L'enchaînement 'Dead On The Fence', 'Shadow Of Doubt',
'True To Form' et 'In-Between' est un grand moment de hardcore, les
quatre titres sont sans temps morts et ne pardonnent rien, entre
punk-hardcore bien speed et gros breakdowns lourdingues (ce break sur
'In-Between' où Neufeld s'arrache les cordes vocales, raaaah).<br />On
trouve même un côté quasi-beatdown à base de palm mute très
menaçant qui est nouveau chez les canadiens, notamment dans les
breaks de 'Face The Fire', de 'Dead On The Fence' ou de 'True To
Form'. Tout a été pensé pour casser des bouches, et le feat de
'Crossed' en dit long : c'est bien sieur Joe Duplantier qui est venu
hurler en arrière-plan, et sans aucun doute influencer le riff du
morceau. Le second feat de JJ Peters, rappeur-crieur de Deez Nuts,
s'il m'a beaucoup enthousiasmé à son annonce, est plus anecdotique
: on l'entend à peine dans le mix, et la chanson est sans doute la
moins intéressante de l'album. Un petit couplet à lui n'aurait pas
été de trop.</span></p><p><span style="font-family: arial;">On ajoute à tout ça un son massif à
souhait, qui fait la part belle à la voix de Neufeld et aux
rythmiques de guitare avec une basse un peu plus ronflante que
d'habitude, et on obtient un monstre. Mentions spéciales à la
caisse claire qui semble prendre la raclée de sa vie, et au jeu
ultra-carré et intelligent de Loren Legare, cogneur qui a rejoint
l'équipe juste après l'album <i>Die Knowing</i>
et qui rend vraiment la section rythmique plus intéressante.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Se
ramollir après 20 ans de carrière ? Pourquoi faire ? Comeback Kid
n'a jamais aussi bien porté son nom. Après une petite baisse de
régime sur <i>Outsider</i>,
ces piliers du genre réussissent un vrai retour en force et
balancent leur album le plus intense à ce jour, en rassurant ceux
qui comme moi les préfèrent toutes dents dehors et prêts à tout
mettre à sac partout où ils passent. Le punk hardcore a encore de
beaux jours devant lui.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-46062753296154205312022-12-28T16:39:00.000-08:002022-12-28T16:39:00.708-08:00Worst Doubt | Extinction<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO3thwrs-e-5I8HnV6PK9xgSI-Ilc3OeIsPeD6Bd_-bdBjj4WKnQGPh2Vz1G6ulrqGm2GtsN6Q5YHAa5-J4i2HYceWKW1idTB_aPVMCo8pY__yjMTb6vQu5-MCUknVc7UcUdu_-mbhuf9yUE9XodMq_7pdxftznCb6vR01z1V2jr3RWOdRJKxCdSJW/s1400/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1400" data-original-width="1400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO3thwrs-e-5I8HnV6PK9xgSI-Ilc3OeIsPeD6Bd_-bdBjj4WKnQGPh2Vz1G6ulrqGm2GtsN6Q5YHAa5-J4i2HYceWKW1idTB_aPVMCo8pY__yjMTb6vQu5-MCUknVc7UcUdu_-mbhuf9yUE9XodMq_7pdxftznCb6vR01z1V2jr3RWOdRJKxCdSJW/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />En
voilà un album qu'il sent bon le caniveau, la zone industrielle
pérave et le bitume dans tous ses états. Entre l'artwork abusif, le
titre qui vit avec son époque et le logo façon graffiti
post-apocalyptique, y a point de doute (hohoho, vous l'avez ?) :
on n'est pas venu ici pour repartir avec toutes ses dents.</span><p></p><p><span style="font-family: arial;">Worst
Doubt, c'est pour ma part un énorme coup de cœur dès leurs deux
démos de 2015 et 2017. Un hardcore stéroïdé au metal,
ultra-violent, hargneux comme un teckel (à poil dur), bourré de
riffs et qui n'oublie jamais de groover : je fonds sur place. Et
puis, plus de nouvelles, à part quelques shows survitaminés sur
l'YouTube et des teasings réguliers annonçant un album. Ce fut
long. Ce fut très long, surtout que des groupes qui manient si bien
cet art du hardcore de cave, nourris au Kickback époque <i>Cornered
– Forever War</i>, à la scène
new-yorkaise des Cro-Mags et autres Merauder ou encore à l'Arkangel
des débuts, ça court pas des masses les rues. Et pourtant j'ai
cherché dans les pires, de rues (les pires de Saint-Dié-Des Vosges
et de Gérardmer, certes, mais les pires quand même).</span></p><p><span style="font-family: arial;">Et
paf, le voilà : le premier album de Worst Doubt. Droit sorti
des égouts de Paris, compact et poisseux à souhait. D'ailleurs,
est-ce qu'on peut vraiment parler d'album, avec moins de vingt-cinq
minutes dont un interlude de trois ? Ben, on sait pas, et
surtout on s'en fout. L'important, c'est qu'il reprend les qualités
des démos, en plus mieux, avec une solidité de parpaing et une
régularité dans la distribution de bourre-pif à en faire pâlir le
Lino Ventura le plus irrité.<br />Après une intro qui annonce la
couleur (une minute et tu es déjà en train de t'éclater le talon
en cognant du pied sur le sol pour accompagner les toms), on se
retrouve face à ce qui n'est plus ou moins qu'une longue série de
mandales. Les breaks se suivent mais ne se ressemblent pas : entre le
beatdown lourdingue ('Dehumanized' à 01:30, les fins de 'Despise
Death' et 'Filth In The Wound'), le break groovy pour balancer les
bras comme un demeuré ('Imposter's Reign' à 01:45, 'Crushed' à
01:35, 'The Tormentor' à 0:55) ou encore le palm mute qui serre les
dents en roulant des yeux de 'Extinction' à 01:05 (tu feras gaffe,
tu baves sur le sol), on a juste l'impression de passer sous un
rouleau-compresseur, du genre tandem diesel 2,5 tonnes (oui, cette
vanne m'a pris cinq bonnes minutes de recherches)(non, cette phrase
n'était pas trop longue). Mais on aime ça, parce qu'on est un peu
maso, et parce qu'on a des problèmes personnels et affectifs liés à
un sentiment d'impuissance dès le plus jeune âge qui mènent à des
symptômes fonctionnels et un trop-plein d'énergie à évacuer.
Pardon, je m'égare.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Mais
<i>Extinction</i> ne sombre pas dans un vain enchaînement de
moshparts pour autant. Avec une pincée de riffing trash/crossover
('Imposter's Reign' et 'Despise Death'), une poignée de leads qui
ajoutent à l'ambiance menaçante ('Imposter's Reign' et 'Crushed')
et un ou deux solos thrashy bien sentis ('Despise Death'),
l'attention ne baisse pas et l'album bénéficie d'une vraie
dynamique. C'est d'ailleurs bien ce qui le fait sortir de la masse.
Avec par là-dessus une voix aboyée et hargneuse, une batterie
écrasante mais groovy (doubles croches sur le charley à gogo, ride
qui se fait rider comme jaja) et une production poisseuse mais
parfaitement lisible, on a un des albums de l'année, facile, alors
qu'on n'est qu'en mars. Mais si, je suis parfaitement objectif.<br />Maintenant, par pitié, faites qu'on puisse bientôt aller
faire le babouin lobotomisé là-dessus en concert.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Amour,
crowdkill, zbeul partout. <3</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-54039194364579670822022-12-28T16:33:00.004-08:002022-12-28T16:34:54.807-08:00Voice Of Ruin | Acheron<p align="left" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;">
<span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJD4Bxsworv2RqRqCgNXNC5REFJJN314uDMLx4p-XNjvFd3FB-XJpV10WavUT-H2z55_hu75O1eHT9bqpSeEwdBm4EmI87SnC2dP49UAr-I0Lvga81fZNP40PWZkDqkDvb4wPBmIzxCQMjzyoMFj-PIY9Al9_iUknAm8wZjkdhWF4ilx-7mNprRmSq/s768/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJD4Bxsworv2RqRqCgNXNC5REFJJN314uDMLx4p-XNjvFd3FB-XJpV10WavUT-H2z55_hu75O1eHT9bqpSeEwdBm4EmI87SnC2dP49UAr-I0Lvga81fZNP40PWZkDqkDvb4wPBmIzxCQMjzyoMFj-PIY9Al9_iUknAm8wZjkdhWF4ilx-7mNprRmSq/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Voice
Of Ruin font partie de ces groupes qui rappellent qu'il est bon de
mettre tout a priori de côté. Je ne suis pas un très gros
consommateur de death, encore moins quand il se fait mélodique et
qu'il ne bourrine pas de tous les côtés sans prendre le temps de
respirer. Mais là, tout ce que je dirais habituellement, et qui me
ferait probablement laisser cet album de côté s'envole, parce que,
parlons franchement : c'est une grosse tuerie.</span><p></p><p align="left" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span>On
avait déjà parlé des suisses ici, avec leur précédent effort
</span><span><i>Purge
And Purify</i></span><span>.
Il frappait déjà où il fallait, mais on augmente le niveau d'un
gros cran avec </span><span><i>Acheron</i></span><span>.
A commencer par la production : signée en Suède au Studio
Fredman</span><span> (Dimmu Borgir, At The Gates, Arch Enemy, In Flames...), elle est
d'une clarté et d'une puissance assez irréprochable. Guitares
parfaitement audibles, batterie qui claque, basse qui ronfle
derrière, rien à dire.<br /></span><span>Et comme pour la prod, niveau musique, on retrouve tous les
ingrédients qui nous avaient fait aimer </span><span><i>Purge
And </i></span><span>Purify :
un death mélo ultra efficace, bien balancé entre passages musclés
et mélodies bien ficelées. On a sa dose de refrains qui s'impriment
dans le cerveau, et de leads mélodiques bien sentis aussi
('Hypochondriac' ou 'Parasomnia') qui apportent des points de repère
parmi les riffs aggressifs qui s'enchaînent. Et ça, on en trouve à
la pelle, ça n'hésite même pas à sauter des deux pieds dans le
metalcore pour des breaks simples mais brise-nuques comme sur
'Thanatophobia', 'Rotting Crows', 'Blessed Be The Fruit' et surtout
le final de 'Dark Water' qui donne envie de tout casser chez soi avec
même un petit « bleuargh » de rigueur. 'Holy Venom', le
meilleur titre de l'album selon moi, pourrait presque servir de mètre
étalon au style entre son riff principal ravageur et son refrain qui
sent bon l'hymne à scander le poing en l'air. Ajoutez à cela
quelques titres un peu plus lourds ('One Way Overdose' et 'Mass
Grave'), des tapis de double pédale, des blasts, et une bonne dose
de solos qui, s'ils ne révolutionnent rien, font tout de même grand
bien quand ils passent, et vous obtenez un disque que vous vous
surprendrez à relancer régulièrement. Sans oublier Randy Schaller,
dont la voix semble avoir gagné en profondeur et en puissance, et se
détache un peu de ses accents lambofgodesques.<br /></span><span>Si ce nouvel
opus se démarque du précédent par sa qualité d'écriture, il le
fait également par son ambiance générale, et notamment par l'ajout
de quelques subtiles plages de claviers par-ci par-là.
'Thanatophobia', 'Rotting Crows' et 'Mass Grave' gagnent ainsi un
relief et une profondeur supplémentaire qui s'accordent très bien
avec la pochette et la traversée mythologique du fleuve maudit
</span><span><i>Acheron</i></span><span>.
Au final, même en cherchant à étoffer le propos et à gratter un
peu, il est bien difficile de trouver des défauts à cet album, à
part peut-être 'Salem' et 'Suffer – Recover', un peu plus
mélodiques et moins efficaces – et encore, ce n'est que très
subjectif et d'autres que moi trouveront probablement ces titres très
bons dans le registre mélo.</span></span></p><p align="left" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span>Donc,
ciao a priori, et bonjour plaisir : je zappe immédiatement ce
style habituellement, et pourtant, </span><span><i>Acheron</i></span><span>
revient faire coucou dans mes enceintes très, très souvent depuis
sa sortie. Musicalité et technique au poil sans en faire des tonnes,
mélodies mémorisées après une écoute, et pour ainsi dire rien à
jeter sur un album de quasiment une heure : pourquoi se priver ?</span></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-27438295099863134622022-12-28T16:30:00.001-08:002022-12-28T16:30:02.208-08:00Thy Art Is Murder | Human Target<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaldN7-2X6xr3iEddqioB4dyVq9_HecneVyP87ceM_bxIZMGpBW4QByH3Sl80KPdYkWVq6bpy4s9a5Ngc0JbmHxJyNMluT1zZ6MDPafVxvIhkA7rPL-PxiKfXS7rnFlQ8QxpzoC4ZhOuRXDlS-IRjOHczfcKSWax7-B4Gf8JWX1eUR3oqd-JtkYPrT/s768/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaldN7-2X6xr3iEddqioB4dyVq9_HecneVyP87ceM_bxIZMGpBW4QByH3Sl80KPdYkWVq6bpy4s9a5Ngc0JbmHxJyNMluT1zZ6MDPafVxvIhkA7rPL-PxiKfXS7rnFlQ8QxpzoC4ZhOuRXDlS-IRjOHczfcKSWax7-B4Gf8JWX1eUR3oqd-JtkYPrT/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Jamais
un rouleau compresseur n'aura autant été à sa place que sur cette
pochette. Entre la chenille de tank géante et la roue d'une
évolution trop rapide qu'on ne contrôle plus, il est le moteur de
l'humain et sa fin à la fois, et ce n'est pas le charnier de martyrs
entassé dans le bas de l'image qui me contredira. On nous annonce
autant un fond révolté qu'une musique écrasante, et quoi de mieux
qu'un album qui se révèle à la hauteur de ce qu'il promet ?</span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><span>Deux
ans après un </span><span><i>Dear
Desolation</i></span><span>
d'une efficacité redoutable mais monotone, à l'image de toute la
discographie du groupe, les patrons australiens du deathcore
reviennent avec un nouvel opus, sous une pochette toujours aussi
alléchante que d'habitude et un changement de batteur. Et enfin,
enfin ! Ils nous sortent l'album qu'il fallait. Celui où leur
potentiel est vraiment utilisé, où le moteur ronflant laisse place
à la brutalité et même à oser placer de vraies ambiances. Bien
sûr, on tourne toujours sur une formule de deathcore </span><span><span lang="zxx">traditionnel</span></span><span>
: chugga chuggas sur cordes accordées plus bas que terre, batterie
qui tapisse, petits leads mélodiques pour remplir et breakdowns de
rigueur. Mais cette fois, l'ennui ne pointe pas son nez au bout de
trois titres, les chansons se distinguent les unes des autres, et on
se surprend à secouer la tête d'un bout à l'autre ou presque, avec
un sourire jusqu'aux oreilles.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span>Parce
que </span><span><span lang="zxx"><i>Human
Target</i></span></span><span>,
c'est un peu le paradis du deathcore. C'est tout vénère, ça groove
par moments, ça écrase par d'autres, et avec là-dessus la voix de
CJ McMahon, de loin l'une des plus impressionnantes du genre, c'est
le bonheur. Les breakdowns sont monstrueux ('Human Target' et 'New
Gods'), les leads vous rentrent dans la tête pour ne plus vous
lâcher ('Welcome Oblivion' et 'Eye For An Eye'), et le tout est lié
par de gros blasts marteau-pilon et la production claire et massive
caractéristique au style. Et impossible de ne pas mentionner les
deux moments marquants de l'album : 'Death Squad Anthem', hymne
complétement irrésistible qui tire dans tout ce qui bouge, et
'Eternal Suffering' qui se démarque vraiment du reste, avec une
ambiance désespérée très réussie. Les hurlements de grizzly
monocordes soutenus par un lead de fin du monde, les blasts qui
rentrent dans les dents quand on s'y attend le moins et ce final à
la batterie qui s'éteint dans un crépitement digital en font un des
tout meilleurs titres du groupe.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span>"</span><span><i>Kill
or be killed / If you won't pull the trigger / Then they fucking will
/ Everyone is a fucking target.</i></span><span>"<br /></span><span>Oui,
il y a deux fois </span><span><i>fucking</i></span><span>,
et pour cause : les australiens sont remontés. A fond. Contre la
guerre, contre la religion, contre la guerre de religion, contre
l'abrutissement de la masse, contre l'humain belliqueux et égoïste,
contre les leaders qui le sont aussi ('Make America Hate Again', à
défaut d'être subtile, a le mérite d'être claire)... Tout y
passe, à grands coups de phrases cinglantes. McMahon a toujours eu
la plume bien aiguisée (les plus anciens titres 'Holy War' et 'They
Will Know Another', raaaaaahh), mais il élève encore le niveau d'un
cran ici, surtout quand il se centre un peu plus sur lui-même :
'Atonement', déclaration d'amour/haine à ses propres démons, et
'Chemical Christ' qui fait référence à ses déboires passés avec
la drogue valent largement un coup d'oeil sur les textes.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;">Malgré
un petit essoufflement en fin d'album, <i>Human Target</i>
s'approche méchamment du sans-faute en matière de deathcore pur et
dur. Ni dans la débauche de technique, ni dans un registre trop
simpliste, il frappe où ça fait mal et balance des titres
mémorables et facilement reconnaissables les uns des autres, un luxe
que peu de groupes du style peuvent se payer. Après une tournée des
grandes salles à grand renfort d'écrans géants et de spots blancs
aveuglants, en guerre contre le digital avec le digital, Thy Art Is
Murder est maintenant une machine à craindre.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-46717976403347475292022-12-28T16:27:00.002-08:002022-12-28T16:27:46.129-08:00Calligram | The Eye Is The First Circle<p><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-size: 11pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuAmIyuejNqr_IQ6eBPfi2XJo785Tjmc6fUkEmrGMgP9oiUyLWSFRtrj17ISpOfufJv1eOJZfL73C3bn9f_cE21z5a50d0p8e8W3Mq9Zc5EgoegYFsKnsQZl-unWUbiuxjWN__yKXm9172aP-03mA9g8nGjTtLv98fuml0WYUCV63j3TgaZKud85aE/s700/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="700" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuAmIyuejNqr_IQ6eBPfi2XJo785Tjmc6fUkEmrGMgP9oiUyLWSFRtrj17ISpOfufJv1eOJZfL73C3bn9f_cE21z5a50d0p8e8W3Mq9Zc5EgoegYFsKnsQZl-unWUbiuxjWN__yKXm9172aP-03mA9g8nGjTtLv98fuml0WYUCV63j3TgaZKud85aE/s320/cover.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial;"><br />[<i>insérez
ainsi une intro contenant les mots confinement, covid et
claustophobie schizoïde</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">]</span></span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">...Non
mais commencer par parler du virus, tout le monde le fait, et si on
attaquait autrement ? Vous savez, ce moment où vous écoutez
votre style de metal préféré en vagabondant par les champs dans la
fraîcheur de l'aube, tandis que le soleil rougeoie à l'horizon de
toute son élégante timidité, et que sur une perle de rosée du
matin le viril papillon lutine la frêle papillonne, en clamant du
bout de ses antennes « qui c'est qui va s'esbaudir ?!? »<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Ouais,
ça marche pas, hein ? Bon, dans ce cas : toi aussi tu es
enfermé, toi aussi tu te languis devant ta fenêtre avec
l'irrépressible envie de te jeter la tête contre les murs, eh ben
ça tombe bien, Calligram sont là.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Leur
premier effort, l'EP </span><i>Askesis</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">
sorti il y a trois ans, était déjà très prometteur. Une bonne
élancée de black crusty à souhait, bien ficelée, avec une voix
assez particulière qui ne gâchait rien. Ce premier album, signé
Prosthetic Records (en général, ça sent bon ça) est entièrement
chanté en italien, par un groupe londonien composé de membres
anglais, brésiliens, français et italiens. Ouf. Pourtant, en
l'écoutant, on ne voit pas de vols en avion (surtout pas en ce
moment – comment ça c'est pas drôle ?), ni de conférences
Skype (non, toujours pas ?), mais plutôt une cave sombre
surchauffée, avec cinq gars qui crachent tout ce qu'ils ont, la tête
dans les amplis.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Plus que dans un cercle, c'est dans une
spirale qu'on est pris avec Calligram, comme sur l'intro de 'Carne'
ou tout au long de 'Serpe', entre blasts et riffs trémolos
tourbillonnants et obsédants. Ajoutez des salves d-beat hargneuses à
souhait avec batterie touka-touka et guitare chugga-chugga (mais
heureusement aucune trace de waka-waka) sur 'Vivido Perire'
notamment, et vous obtenez un mélange ravageur qui emporte tout sur
son passage et donne autant envie de serrer les dents pour le black
que de taper du pied pour le hardcore. Et la voix ne gâche rien,
quasi inhumaine, éraillée jusqu'au sang et elle aussi constante
équilibriste entre rage punk et désespoir beumeu.</span></span></p><p><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-family: arial;">Evidemment,
avec ce mélange, on est tenté de penser aux premiers efforts
d'Oathbreaker, ou même à Young And In The Way (groupe cher à mon
cœur dont il faudra que je finisse par mentionner sur Thrasho,
malgré leur split dans des circonstances pour le moins... peu
glorieuses). Mais Calligram fait son propre mélange et réussit à
se faire une identité bien à lui, se donnant le luxe de poser des
ambiances de fin du monde réussies qui calment un peu le jeu et
rythment l'album sur 'Serpe' et 'La Cura'. Ou plutôt, qui donnent
l'impression de souffler un peu pour mieux vous sauter à la gorge
après. Ca s'essouffle un peu sur la fin, avec la doublette
'Anedonia' – 'Pensiero Debole' qui aurait peut-être pu gagner à
être écourtée, mais la dernière piste vient sauver la mise en
clôturant le tout d'une dernière salve enragée. Ce petit « pfiou »
qu'on lâche quand s'éteint le dernier cri, accentué par deux
grosses pêches de cymbales, est toujours le bon signe d'un album
délicieusement éprouvant.</span></p><p><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Un
peu claustro, constamment hargneux, servi par un son profond et très
clair malgré la crasse, </span><i>The Eye Is The First Circle</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">
réussit le saut du premier longue-durée avec brio et fait un bien
fou dans un style un peu bondé et uniforme ces derniers temps. Si
l'artwork de l'EP donnait mille fois plus faim que celui-ci, ne vous
y méprenez pas : Calligram vous attend au tournant et ne vous
lâchera pas avant la dernière note. On en redemande, même.</span></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-50309456952112388702022-12-28T16:19:00.007-08:002022-12-28T16:24:09.552-08:00Contre-Feux | Mort/Vivant<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwF_bUeUYJuU1ulekkDVZHVEqkMoB0gGU5xreGuA2sLLgr9ImF-L26ZmQ7wAop9Un4-oTRT_Yd8c0ECJWulB-005wtVAzYmB-RoYGWFvyzwsHUN4heiaVRINTuz2RD3JNYJN9dg_dwncF2yK2PCTgEdSwDdc1eE_YdsBjp-5xSAY-1hnaID8WvBagP/s700/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="700" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwF_bUeUYJuU1ulekkDVZHVEqkMoB0gGU5xreGuA2sLLgr9ImF-L26ZmQ7wAop9Un4-oTRT_Yd8c0ECJWulB-005wtVAzYmB-RoYGWFvyzwsHUN4heiaVRINTuz2RD3JNYJN9dg_dwncF2yK2PCTgEdSwDdc1eE_YdsBjp-5xSAY-1hnaID8WvBagP/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Il
y a des albums qui s’apprivoisent, qui intriguent puis nécessitent
plusieurs écoutes pour être assimilés et révéler leur potentiel.
Des albums qui demandent de la patience, du travail même pour être
compris, et pour qu’on réalise qu’on les aime vraiment bien.
<i>Mort/</i><i>V</i><i>ivant</i>
n’en fait pas, mais vraiment pas du tout partie.</span><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><span>C</span><span>ontre-</span><span>F</span><span>eux,
c’est un mystère. Totalement inconnus au bataillon, et découverts
au pif total sur internet. Quelques recherches plus tard, on n’est
pas plus avancé : inexistants sur les réseaux sociaux, pas de
label, rien d’autre qu’une page bandcamp avare en infos. Ils
viennent de Bordeaux, et on tient ici leur première production
</span><span>gratos
et uniquement disponible en digital</span><span>,
dont l’écriture et l’enregistrement se sont apparemment étalés
sur cinq ans. </span><span>Il
ne reste donc qu’à parler de ce qui nous intéresse vraiment ici,
au final : la musique.</span></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><span>Et
Contre-Feux, outre un mystère, c’est un coup de coeur instantané.
</span><span>En
quelques notes, j’étais accroché. On se mange un screamo </span><span>un
peu mélo, un peu punk, un peu emo, enragé et toujours dans
l’urgence, </span><span>et
surtout qui tape toujours juste</span><span>.
Des chansons comme ‘Mort/</span><span>V</span><span>ivant’
enlacent le désespoir à lui en fêler les côtes, d’autres comme
‘Sous les ongles’ se débattent, dans le vide peut-être, mais
avec hargne. </span><span>Dans
tous les cas, ça cogne dur, et vite la plupart du temps, ça s’offre
même quelques petits blasts par-ci par-là, </span><span>et
</span><span>les
riffs s’enchaînent sans laisser le temps de souffler, avec de
grands moments de g</span><span>uitare</span><span>
é</span><span>nervée</span><span>
: </span><span>s</span><span>ur
‘Chaque phalange tombée’ à 00:55, sur </span><span>l’intro
de ‘Mort/Vivant’ et sur ‘Sous les ongles’ dans son
intégralité… on trouve son compte.<br /></span><span>Mais ce sont surtout les
mélodies de Contre-Feux qui retiennent l’attention. Les bougres
savent y faire, et ils en tartinent leur album, </span><span>ce
qui achève de rythmer les titres et, surtout, les rend mémorables.
‘</span><span>Pour
qui on se crève les mains’ </span><span>et
‘On enterre pas les fantômes’</span><span>,
en particulier, </span><span>sont</span><span>
monstrueuse</span><span>s</span><span>
de ce point de vue.<br /></span><span>L</span><span>es
textes aussi valent bien un petit coup d’oeil, révoltés et plus
branchés politique que peines de coeur, ils apportent un petit plus
au côté désespéré de la musique. On pense évidemment à Birds
In Row, dans la façon de crier par moments, et de manière flagrante
sur l’intro de ‘Qu’ils crèvent’. </span><span>M</span><span>ais
on note surtout que Contre-Feux </span><span>en
imposent et balancent comme ça, l’air de rien, un album qui n’a
absolument pas une allure de premier jet, </span><span>de
la qualité du son à celle de la musique.</span></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><span>Alors
les gars, ne faites pas de comm’, restez planqués, inexistants
même </span><span>si
ça vous chante</span><span>,
mais soyez de ces fantômes qu’on n’enterre pas, et par pitié,
des petits bijoux comme ça, faites-nous-en d</span><span>eux</span><span>
par an.</span></span></div>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-81154925374968473752022-12-28T16:14:00.004-08:002022-12-28T16:23:05.180-08:00Vein | Errorzone<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMPNEydUu11LdDJuukn2FmsFAb4PdGugL1vGqCZbcvM_84hKZHRBLubtkcOvEof8PUXmRVssQAsyEw09XZtpMb6sakTZO11AtzKqtiSoWYFkzbQ_6AgF_ieMKkW0S9kl3i7uDWWbzsbjGTb8m1qALgauKISklileeXajgvZUOjV85p4FBzQwZ4M382/s1200/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMPNEydUu11LdDJuukn2FmsFAb4PdGugL1vGqCZbcvM_84hKZHRBLubtkcOvEof8PUXmRVssQAsyEw09XZtpMb6sakTZO11AtzKqtiSoWYFkzbQ_6AgF_ieMKkW0S9kl3i7uDWWbzsbjGTb8m1qALgauKISklileeXajgvZUOjV85p4FBzQwZ4M382/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><span>Décidément,
2018 est une année qui a fait du bien au hardcore. Après
l’excellent Only Self de Jesus Piece qui remettait les choses en
place au niveau lourdeur, il est plus que temps de causer du monstre
lâché par Vein, Errorzone, qui pour sa part vient donner une bonne
leçon de chaos et de new-old-school à tout le monde.</span></span><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">Le
jeune groupe, formé à Boston en 2013, balance un hardcore
ultraviolent, sans répit ou presque, d’une façon méthodique,
précise, glaciale, fidèle à la pochette en fait :
l’impression de passer au scalpel.<br />Vein
attaquent de front, histoire de faire comprendre dès le début à
quoi on a affaire : un coup de boîte à rythmes un peu jungle,
et les cervicales commencent directement à travailler entre gros
riffs qui ne paraîtraient pas déplacés sur un album de metalcore,
batterie complétement frénétique et voix arrachée qui balance ses
tripes. On pense, surtout sur les quelques premiers titres, pas mal
au premier album de Slipknot avec cette façon de balancer entre
riffs bien speed et courtes injections d’électro pour un rendu
ultra nerveux. Avec en plus un côté très chaotique, des riffs qui
ne traînent jamais plus de quelques mesures, des rythmiques qui se
brisent à longueur de temps, de quoi ne pas s’ennuyer et ne jamais
laisser l’auditeur s’habituer à quoi que ce soit.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">Mais
il faut attendre le troisième morceau, ‘Rebirth Protocol’, pour
qu’apparaisse ce qui fait de Errorzone un album à part : son
ambiance moderne et glaciale, en grande partie grâce à cette
guitare torturée, aigüe, lancinante, tranchante, qui se loge dans
un coin du cerveau pour ne plus en ressortir. On retrouve cette
atmosphère lors de l’interlude ‘Aneshesia’ et sa sirène
menaçante, tout au long de ‘Demise Automation’, sur la fin de
‘End Eternal’… Et c’est là que Vein se fait le plus
intéressant, avec un côté automatique et robotique dérangeant et
d’une froideur écrasante. Les passages mélodiques ne sont pas en
trop non plus, apportent un peu de répit et sont même franchement
réussis : le chant plaintif de ‘Untitled’ rappelle les
Deftones, et la fin de ‘Errorzone’ débarque de nulle part avec
une mélodie mélancolique qui trouve pourtant parfaitement sa place
grâce à cette guitare qui, décidément, fait une énorme partie de
la magie de ce groupe.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">Le
reste du temps, au programme, c’est hardcore, et pas pour déconner.
Les moshparts sont nombreuses et irrésistibles (l’intro de ‘Old
Data In A Dead Machine’, la fin de ‘Demise Automation’, celle
de ‘End Eternal’), la voix est au poil, aigüe et déchirée à
souhait, contrebalancée par moments par les growls du guitariste, et
la basse soutient le tout d’un bourdonnement dans la plus pure
tradition du style. Mention spéciale à mon moment favori de
l’album, celui qui me fait disjoncter à chaque fois et me donne
envie de tout casser : le passage central de ‘Doomtech’,
avec son riff en palm mute qui fait serrer les dents et le chanteur
qui hurle à s’en faire péter les veines (haha) « everytime
I close my eyes, I crash a thousand cars and all my loved ones die ».
Que du fun.<br />Mais si c’est la guitare qui donne à Errorzone
son ambiance caractéristique, c’est la batterie qui lui donne son
énergie. Ce batteur est une vraie bête, qui sait cogner et écraser
(cette caisse claire qui se fait éclater, raaahh), s’étaler
partout sans en faire trop, mais aussi groover quand il faut :
‘Rebirth Protocol’ et ‘Anesthesia’ en sont les meilleurs
exemples.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">Vein,
c’est la machine de la modernité qui s’emballe, l’ère du
numérique qui nous dépasse, c’est Skynet qui vient nous éliminer
un par un. C’est un groupe qui vient donner un grand air de
fraîcheur dans le hardcore tout en rappelant à tout le monde ce
qu’on a aimé dans le néo-métal. Que demander de plus ?</span></div>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-82932043181998035482022-12-28T16:04:00.002-08:002022-12-28T16:04:31.242-08:00Whitechapel | The Valley<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4xMbjcg_614_DSXBKheGE36sF6wFgBqADQRtbnCY2Eqo9nVs8gbVVtbK8yqy5mF4mcJ2_yzOqlJMM8h7QiU9JsmqW268PLxpYHRSv0k_cm4NNBJMnoQXIfGi2mimD7jlD8JePL6x6ws1TqMikkqyu3xPu0FBPB2Juozu7bgU34qqOWd4qiJziES0n/s960/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4xMbjcg_614_DSXBKheGE36sF6wFgBqADQRtbnCY2Eqo9nVs8gbVVtbK8yqy5mF4mcJ2_yzOqlJMM8h7QiU9JsmqW268PLxpYHRSv0k_cm4NNBJMnoQXIfGi2mimD7jlD8JePL6x6ws1TqMikkqyu3xPu0FBPB2Juozu7bgU34qqOWd4qiJziES0n/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />J'ai
déjà crié haut et fort mon amour pour Whitechapel. Un des premiers
groupes à m'avoir mis aussi brutalement à l'amende, initiateur de
mon gros faible pour le deathcore, énormes mandales en concert,
voilà pour le récapitulatif. Alors après avoir été vraiment pas
mal déçu par le dernier en date, <i>Mark Of The Blade</i>,
leur premier album à ne
pas avoir
tourné en boucle chez
moi, j'appréhendais
méchamment ce nouvel opus. Mais
je vends la mèche tout de suite
: Whitechapel est de retour,
et plus
immense que jamais.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-style: normal;">Parce
que dès la première piste, 'When A Demon Defiles A Witch'
(remarquez qu'avec un titre pareil, elle ne pouvait pas être
foncièrement mauvaise), ça sent bon. Ca sent très très bon, </span><span style="font-style: normal;">c</span><span style="font-style: normal;">'est
même déjà meilleur que l'intégralité de l'album précédent.
Riff</span><span style="font-style: normal;">s</span><span style="font-style: normal;">
au poil, blasts de tous </span><span style="font-style: normal;">les
</span><span style="font-style: normal;">côtés, Phil Bozeman qui se
remet à basculer entre son growl légendaire et des aigus à
l'ancienne, </span><span style="font-style: normal;">et surtout
véritables frissons à la première écoute : </span><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">l'appréhension se mue en bon
pressentiment. Ce premier titre est en fait un résumé parfait du
nouveau virage opéré par le groupe sur ce disque,</span><span style="font-style: normal;">
on y reviendra plus tard.<br /></span><span style="font-style: normal;">Et
au fil des chansons, le bon pressentiment laisse place au soulagement
et à un sourire béat : Whitechapel a retrouvé sa voie, les grands
patrons du deathcore sont de retour. 'Forgiveness Is Weakness' est
une série d'uppercuts dans la plus pure tradition du groupe avec ses
riffs saccadés, ses lignes mélodiques sur le refrain et son
breakdown mastoc comme seuls eux savent le faire, et 'Brimstone' est
probablement une des chansons les plus lourdingues qu'ils aient
jamais écrites. L'intro avec son riff de dix tonnes et son growl
impressionnant suffit à s'en convaincre. La piste bonus disponible
sur une des éditions vinyles, 'Sea Of Trees', est une énorme et
brève décharge de violence débridée qui aurait bien mérité sa
place sur l'album.<br /></span><span style="font-style: normal;">Même lorsque les chansons se font plus
simples et groovy, comme sur </span><i style="font-style: normal;">Mark Of The Blade </i><span style="font-style: normal;">qui
souffrait de grands moments d'ennui</span><span style="font-style: normal;">,
l'exercice est cette fois réussi haut la main. 'Black Bear' est
paradoxalement un de mes titres favoris, forte de son riff bondissant
et de son «</span><i style="font-style: normal;">put me six feet deep</i><span style="font-style: normal;">»
que je scande à chaque fois en donnant des coups de pied partout
comme un demeuré. Seule 'The Other Side' est un peu plus
dispensable, mais se rattrape avec un solo très rock'n'roll assez
épique </span><span style="font-style: normal;">et un final qui fait
tout de même son petit effet chez moi. </span><i><span style="font-style: normal;">I am
godliiiiiiiiike!!!</span><br /></i><span style="font-style: normal;">On
trouve </span><span style="font-style: normal;">d'</span><span style="font-style: normal;">autre</span><span style="font-style: normal;">s</span><span style="font-style: normal;">
très bon</span><span style="font-style: normal;">s</span><span style="font-style: normal;">
sol</span><span style="font-style: normal;">i</span><span style="font-style: normal;">
sur '</span><span style="font-style: normal;">Doom Woods' et</span><span style="font-style: normal;">
'When A Demon Defiles A Witch', juste après la partie calme.</span></span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">...
Et là, on en arrive à ce qui fait couler pas mal d'encre sur
Whitechapel depuis la sortie de <i>Mark Of The Blade</i>.
Non, ils n'ont pas abandonné les titres plus calmes et le chant
clair, au contraire. Cette première chanson le prouve parfaitement :
le refrain et sa surcouche de chant quasi-clair me file des frissons
à chaque fois, et sa partie centrale où le chant grave et posé de
Bozeman fait clairement penser au Corey Taylor moderne apporte une
nouvelle dynamique à la violence ambiante, et est surtout
parfaitement intégrée. Des titres de deathcore avec ce genre de
passages qui
ne me font pas hurler au scandale et qui passent
aussi aisément, j'en connais peu.<br />Soyons
honnêtes : quand j'écoute Whitechapel, des chansons comme 'Hickory
Creek', entièrement chantée, ou 'Third Depth', sorte de 'Bring Me
Home' 2.0, ne sont pas ce que
je recherche en premier lieu. Mais cette fois, ça
coule tout seul, c'est parfaitement à sa place, et ça crée une
véritable ambiance.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Car
c'est là le maître mot, celui qui fait que <i>The Valley</i>
va faire date dans la discographie de Whitechapel : l'ambiance. Pour
la première fois, les brutes du Tennessee ne se contentent pas d'un
enchaînement de roustes mais offrent un album fleuve, avec une
véritable dynamique, des hauts et des bas, et surtout une histoire à
raconter.<br />Phil Bozeman déverse tout ce qu'il a sur le coeur,
son passé cauchemardesque qui avait déjà fait quelques apparitions
dans ses paroles acérées. La mort de son père, son beau-père
abusif (le fameux 'Black Bear'), la maladie mentale puis la mort
également de sa mère dont les carnets intimes ont alimenté
certains textes, sa chambre hantée de souvenirs noirs au sous-sol de
sa maison (le 'Third Depth'), la vallée de
Knoxville où il a grandi... Cet album est fourni de ses démons, de
son amour pour sa mère, de la haine qui l'a fait tenir, d'une pure
énergie sombre qui donnent tout leur sens à la violence comme aux
ballades du disque. Les albums de metal qui me transcendent le plus
ont toujours été ceux qui prennent leur force dans la réalité,
dans des histoires personnelles qui touchent droit au coeur, et ici
Whitechapel frappent en plein dedans.</span></p><p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Le
son du disque mérite également qu'on en cause : pour la première
fois depuis longtemps, ça sonne chaud et organique, très loin du
côté froid et mécanique habituel au groupe. Toujours sans batteur
fixe depuis le départ de Ben Harclerode, c'est cette fois Navene
Koperweis, connu chez Animals As Leaders et Entheos, qui tient les
baguettes, et son jeu est excellent, bourré de breaks puissants,
servi par un son de batterie très rond et naturel qui fait beaucoup,
beaucoup de bien dans un style habituellement très robotisé.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Quoi
de plus satisfaisant qu'un énorme groupe qui retrouve son génie
après un gros passage à vide ? Avec <i>The Valley</i>,
Whitechapel se paie un retour dantesque sur le devant de la scène et
montre à tout le monde qu'il mérite toujours amplement sa couronne
de rois du deathcore, en assumant pleinement ses nouvelles
influences. Le ressort du
bouton replay va encore en prendre un sacré coup.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-2230331720993606532022-12-28T16:00:00.002-08:002022-12-28T16:00:54.720-08:00Cult Leader | A Patient Man<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwvXzi52yl5WdHAroNhfdmOWlN_1WbQyo1aS2bBSQIt4tRQDDea6G9wUqcZou-dzq5OSLVzHdULMGeHlgOEYbw61rp5Hicn0mDEjo2znO4Tbm0xq69pxGmjBuSIw4bvPP8yb9Romn6IcRzuSJywkYWGMKxJMVMSPUcMJ5jJSGLsWM6bsGXn1Epzz7a/s1000/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwvXzi52yl5WdHAroNhfdmOWlN_1WbQyo1aS2bBSQIt4tRQDDea6G9wUqcZou-dzq5OSLVzHdULMGeHlgOEYbw61rp5Hicn0mDEjo2znO4Tbm0xq69pxGmjBuSIw4bvPP8yb9Romn6IcRzuSJywkYWGMKxJMVMSPUcMJ5jJSGLsWM6bsGXn1Epzz7a/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Je
rampe. Genoux et mains à vif, ongles retournés et arrachés, le
ventre qui frotte contre la terre sèche, je rampe. Je dois arriver
jusqu'à cette caverne.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Car
le Leader est de retour. Rouge, palpitant, brûlant, avec ses deux
yeux d'un blanc éclatant comme deux phares qui tétaniseraient
n'importe quel homme comme un vulgaire gibier. Le Leader est revenu,
Il s'est fait attendre, mais l'accouchement d'un monstre pareil ne
pouvait pas se faire à la hâte.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Je
rampe encore. Mon sang se mêle à la poussière, ma bouche est
sèche, la gorge me brûle. Ma salive a formé une pâte épaisse qui
bloque ma respiration. Arrivé à l'entrée de la caverne, je me
redresse sur les genoux dans un râle. J'avance.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Et
immédiatement la puissance du Leader m'apparaît. Je ne le vois pas
encore, mais son souffle dévastateur m'écrase déjà, comme s'Il
voulait me rappeler avant même que je ne l'atteigne que personne ne
peut égaler sa colère. De tous ses tambours, de tous ses cornets et
trompettes, de sa Voix toujours plus profonde et rugissante à
chacune de ses apparitions, il m'envoie rouler en arrière d'une
première salve hypnotique et tourbillonnante. <i>HEAL ME. HEAL ME.
HEAL ME.</i></span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Le
dos marqué par les cailloux, haletant, je me redresse et avance
péniblement de quelques mètres, tandis qu'Il m'assène sans répit
une deuxième série de coups martelés, et me hurle à nouveau au
visage d'un souffle brûlant.
<i>Mutilate me. Cut me open. Let me spill my truth into the
dust</i>. Sa rage me frappe de plein
fouet comme une lame de fond, se déverse en moi sans que je ne
puisse rien faire d'autre que la subir. Elle se ralentit, accélère
à nouveau, se fait tantôt lancinante, tantôt cinglante, comme s'Il
voulait me tenir à l'écart, m'empêcher de l'approcher, de le
comprendre. <i>ALL I WANT IS EVERYTHING.</i></span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Mais
j'aime le Leader. Je veux
apprendre ses cantiques, assimiler ses rythmes et ses
déstructurations, le laisser me transpercer de toute sa haine pour
être libéré de la mienne. Alors j'avance encore, je pénètre dans
l'obscurité sans fond de sa caverne.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Et
c'est pourtant
là, <i>isolated in the land of milk and honey</i>,
que je vois apparaître la Lumière. La
Voix du Leader se fait plus perçante, sa Mélodie s'éclaire, semble
s'épanouir et s'étirer, et
je me trouve transporté loin de ma prison de chair, loin de toute
sensation physique, là où le crépuscule est éternel et les nuages
tissés de fils d'or. Le
calme se fait peu à peu, et Il me caresse de ses murmures, m'apaise,
fait pleuvoir sur moi un sang clair qui apaise ma soif. <i>In
a world of joy</i>, je crois pouvoir
me reposer.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Mais
je l'entends à nouveau. J'entends son
grondement animal, profond, qui me ramène sur terre, plus bas que
terre, qui revient me lacérer, m'écraser, me marteler de coups. <i>Cut
deep and lick the pain</i>.
Me revoilà au fond de cette caverne, et le souffle fétide du Leader
ne m'a jamais semblé aussi proche, je sens son regard incolore qui
me pénètre, ses dents qui s'entrechoquent... Je
sens toute sa présence, l'infinie puissance qui en émane, et
je sais qu'Il fera de ma souffrance la sienne. <i>He will
share my pain, together we will weep</i>.
Mes poumons emplis de sang,
mes os brisés comme du verre, tout mon corps réduit à l'état
d'une pulpe de chair tremblante, je ne ressens plus rien, plus rien
que sa grandeur.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Et
alors que j'allais fermer les
yeux, le Leader s'élève et
se prépare à repartir. Il s'élève et m'élève avec lui, nous
baignons tous les deux dans sa Lumière teintée de désespoir. <i>All
warmth has gone from this place</i>.
Il sait. Il connaît toutes mes peines et toutes
mes cicatrices, et il m'en libère avant de me quitter. Une dernière
fois, il me réchauffe des rayons de son soleil sombre, prêt à
s'éteindre.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Je
me réveille, et plus rien ne
m'entoure. La caverne a disparu, le Leader s'en est allé. La douleur
n'est plus qu'un lointain
souvenir, ma peau est
immaculée, mes membres fonctionnent, comme si rien ne s'était
passé.
Je me relève sur mes deux jambes, et je commence à marcher.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><i>The
road is endless and paved in misery<br /></i><i>Tears fall and turn to
glass<br /></i><i>Yet we must walk on<br /></i><i>Step after merciless step we’re
shredded to the bone<br /></i><i>We bleed<br /></i><i>We grow callus<br /></i><i>Our great
reward is waiting<br /></i><i>Shining bright in the distance<br /></i><i>We must
walk on.</i></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-59857299962471098562022-12-28T15:56:00.005-08:002022-12-28T15:57:02.890-08:00Jesus Piece | Only Self<p><span style="font-family: arial;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvrXR8s466O4Ng42sGL0o-EXCSfoSZ6J2qYLKNZItZWHeRSr4SX_HtSHalB4-coQcZ4z2OGEv1ayw4KkSlMXk84SzzRT7IZa4n6W9CJ5POXDPw5WLfEtjliVy_fxzLtl7j05PBKhcb3AobJUiTm_29QVeEzCoQS4pk6IkE4K1xaX4GFAE7QTMsS4tN/s700/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="700" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvrXR8s466O4Ng42sGL0o-EXCSfoSZ6J2qYLKNZItZWHeRSr4SX_HtSHalB4-coQcZ4z2OGEv1ayw4KkSlMXk84SzzRT7IZa4n6W9CJ5POXDPw5WLfEtjliVy_fxzLtl7j05PBKhcb3AobJUiTm_29QVeEzCoQS4pk6IkE4K1xaX4GFAE7QTMsS4tN/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;">Jesus Piece. Une seule question se
pose ici : arriveront-ils à être aussi sauvages que le jeu de
mots qui compose leur nom ?</span><p></p><p><span style="font-family: arial;">EH
BEN OUAIS. La couleur est annoncée, et les promesses sont tenues :
point de paix ici, que des morceaux qui volent dans tous les sens.
Des morceaux de quoi ? Des morceaux de ce que vous voulez, le
groupe de Philadelphie détruit de toute façon tout sur son passage.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Dès
‘Lucid’, tout est lâché à fond, des fûts martelés à mort à
la voix brutale au possible, et c’est parti pour tout fracasser
dans son salon en tapant du pied (non ? Y a que moi qui fais ça
?) pour les trois
quarts des titres.
Rien de bien particulier à dire sur cette première moitié du
disque, à part que Jesus Piece a tout compris au hardcore : on
ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit, et on mise tout
sur l’efficacité.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Et là-dessus, bingo, les riffs sont en
béton armé, la batterie se prend pour un marteau-pilon à vapeur,
la basse vous tire vers le bas par les entrailles et la voix vous
hurle dans les oreilles des slogans sympatoches tels que « WAKE,
WORK, BREAK, SUFFER » : tous les ingrédients sont réunis,
la sauce prend, le pit n’attend que vous. La tradition voudrait que
je vous fasse ici une
petite liste
d’instants
de bravoure avec
time codes et descriptifs juteux, mais avec un album pareil, il faut
pas déconner, vous prenez n’importe quel titre, vous attendez
quinze secondes, et vous avez une moshpart de barbare qui vous tombe
sur le coin de la tronche en ricanant parce que vous ne l’avez même
pas vue venir. Que
du bonheur. On
pense pas mal à Harms Way, mais un Harms Way qui aurait de
l’inspiration à revendre et « bagarre » tatoué
en grosses lettres sur le bide.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Cerise
sur le gâteau de cet énorme amas de mandales : ‘In The
Silence’. Avec son arpège inquiétant et son rythme qui traîne
la patte,
ce titre arrive à tomber en plein milieu de l’album sans le
ralentir, mais en l’engluant encore plus dans son ambiance de
machines rouillées (voir la pochette)
et de mécaniques grinçantes avant
de prendre son temps pour le final le plus mastoc de l’album. Cette
chanson vaut à elle seule l’achat de <i>Only
Self</i>.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Le
groupe qui me réconcilie avec les signatures chez Southern Lord ?
Oh que oui. Avec un hardcore qui sonne très moderne tout en gardant
les pieds bien plantés dans la tradition, et une des meilleures voix
de ces derniers temps (‘Dog No Longer’ ? Mouais, l’homme
n’a jamais été aussi proche du rotweiller, et c’est un
compliment), Jesus
Piece s’impose comme un des gros noms à retenir ces derniers
temps, et balance un premier full-length qui sent bon l’album de
brutes de l’année. NOTHING
LEFT, ONLY SELF.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-50441711462092177702022-12-28T15:50:00.003-08:002022-12-28T15:50:39.432-08:00Baptists | Beacon Of Faith<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoOyLk3_of54klFUzN6s5pPJTjAb6RR-JmiwU5tC_sZRQzz8O2-Ga-Pc1kV8DUhF5XBK_oByUfof1UmH3oYWxacpDjYQntFnv5lbTzuq03k5xXZtiPMCyIMtFaoJ2dHiWJLCANvxwo2VuvKdVm6tChHDb0DoMOqYaXVkbjp5QzWKwL1NyYxC1VO2ZI/s1400/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1400" data-original-width="1400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoOyLk3_of54klFUzN6s5pPJTjAb6RR-JmiwU5tC_sZRQzz8O2-Ga-Pc1kV8DUhF5XBK_oByUfof1UmH3oYWxacpDjYQntFnv5lbTzuq03k5xXZtiPMCyIMtFaoJ2dHiWJLCANvxwo2VuvKdVm6tChHDb0DoMOqYaXVkbjp5QzWKwL1NyYxC1VO2ZI/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />J'ai
un problème avec Baptists. Je les aime beaucoup, leurs disques me
donnent envie de cogner dans les murs – surtout leur premier effort
<i>Bushcraft -</i>, leur rage à
peine contenue me fait toujours un effet boeuf, et leur batteur est
vraiment monstrueux (ça, on en reparlera plus tard). Mais malgré
tout ça, ils me frustrent un peu. Je m'explique.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Troisième
album donc, troisième série de mandales distribuée par les
Canadiens de Vancouver dont le succès n'est plus à prouver. On
retrouve dès les premières secondes de 'Worse Than Hate' leur son
facilement reconnaissable, entre la voix crachée avec hargne et la
guitare malmenée, torturée, qui fait toujours autant penser à
Converge et à sieur Ballou (le guitariste-producteur, pas l'ours de
la jungle qui se contente de peu). Sur des titres comme 'Beacon Of
Faith', 'Vicarious Trauma' ou 'Indigo Child', c'est plus que
flagrant, et d'ailleurs pas qu'au niveau de la guitare, les fûts et
la façon de scander les phrases suivent aussi le chemin tracé par
la bande à Bannon.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Ajoutez
à cette recette quelques petits ingrédients par-ci par-là, et vous
obtenez du Baptists. A commencer par un crust bien gras et bien
énervé. 'Outbreeding' pourrait sortir d'un album de Trap Them, et
c'est à mon goût la meilleure chanson de l'album, celle qui donne
envie de se jeter dans les pogos sans réfléchir et en braillant.
'Victim Service' est plus punk, avec un petit arrière-goût
carrément rock'n'roll à s'en déchausser des vertèbres ; et
l'accélération finale de 'Bevel Down' - qui ne manque pas de
rappeler Martyrdöd - se la joue plus mélodique, et on se surprend à
lever les mains vers le ciel en retroussant les lèvres.<br />Les
Canadiens savent aussi ralentir le tempo et se permettre de poser des
ambiances, et c'est en fait là qu'ils développent leur aspect le
plus personnel. Les deux titres en question seront les seuls "répits"
offerts sur l'album, sans compter la piste instrumentale finale.
'Capsule', avec sa montée en puissance à grands coups de toms et
d'accords fleurant bon la HM-2 qui ne débouche que sur un rythme
lent et une guitare chargée d'écho, se révèle aussi frustrante
(dans le bon sens du terme) qu'entêtante, semblant résonner
vainement dans la profondeur de la forêt de la pochette. 'Eulogy
Template', elle, est franchement inquiétante, ses arpèges froids et
métalliques se muant en accords écrasants comme une nuée de nuages
noirs venant tout assombrir.<br />Et surtout, dernier ingrédient
essentiel : Nick Yacyshyn (oui, il y a trop de Y), frappeur béton
qui soutient tout l'édifice des Baptists. Son jeu nerveux,
instinctif mais ultra-solide, bourré de breaks dans tous les sens
sans paraître surchargé pour autant, rythme tout l'album et
contribue à rendre la musique bien plus puissante qu'elle ne l'est
déjà. Il a d'ailleurs sûrement beaucoup joué dans la popularité
du groupe, certains fans se déplaçant surtout pour le voir lui, et
Dave Grohl lui-même ayant déclaré qu'il était son batteur favori.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Et
alors, pourquoi parler de Baptists comme d'un groupe frustrant, si
tout ça sonne si bien ? Tout simplement parce que je trouve que ça
pourrait sonner encore mieux. A chaque nouvelle sortie, je me dis
qu'ils pourraient être un de mes groupes favoris, et un des plus
grands noms du style. Mais à chaque fois, il leur manque à mon sens
un petit quelque chose, un minuscule grain d'inspiration qui
permettrait à chaque chanson d'être mémorable et à chaque zicos
d'être au niveau pharaonique du batteur. Pas de véritable évolution
ni d'innovation entre chacun de leurs albums, alors que je les sens à
deux doigts (et encore : deux phalanges) de toucher la grâce et de
sortir un truc monumental.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Qu'on
ne s'y trompe pas : les Baptists sont ultra-efficaces, et ont depuis
longtemps prouvé leur consistance et leur capacité à tout ravager
sur leur passage. Mais avec une toute petite touche de caractère en
plus, ils pourraient devenir immenses. Allez les gars, on y croit.
Sortez de la forêt qui garnit chacune de vos pochettes, ou
enfoncez-vous y définitivement, et vous ne serez plus seulement
menaçants, vous serez monstrueux.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-17861486764149350662022-12-28T15:48:00.000-08:002022-12-28T15:48:06.137-08:00They Live | We Sleep | Self Harm<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6eASzfpg06aHL12XCJW3ZF8J8VB1vL783v-EtMe-lijovRF3IGZE4YXyRuq-2sVeqX11oiVybtanQjqqiyUxNKfWqZ7AJE-g4lvrjh7R5bZTRNC8YJAsuntcV9Etaf1IxGV2G6qouhJctpg9Wa4ZbQD0-aEDGF1zQiD_PbiwTwZhrr2oOGkN0fNRq/s700/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="700" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6eASzfpg06aHL12XCJW3ZF8J8VB1vL783v-EtMe-lijovRF3IGZE4YXyRuq-2sVeqX11oiVybtanQjqqiyUxNKfWqZ7AJE-g4lvrjh7R5bZTRNC8YJAsuntcV9Etaf1IxGV2G6qouhJctpg9Wa4ZbQD0-aEDGF1zQiD_PbiwTwZhrr2oOGkN0fNRq/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Toi,
vu la tronche que tu tires, tu as dû passer une sale journée. Peu
importe si c'est la cafetière qui t'a explosé à la gueule, ta
bagnole sur laquelle il faut encore remplacer un truc dont tu
ignorais l'existence mais qui coûte le prix d'une mèche de cheveux
d'Elvis, ou si tu n'as plus de bière au frigo, je sens que tu as
besoin d'une bande-son adaptée à ta haine. Oh, rien d'original,
rien qui ne veuille réinventer quoi que ce soit, juste quelque chose
d'efficace, aussi court que brutal.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Tu
tombes bien : They Live | We Sleep vient de débarquer sans prévenir,
et c'est exactement ce qu'il te faut. Formé en 2016 au Pays de
Galles, le groupe de cinq gaillards a attendu deux ans avant de
balancer ce premier EP qui prend le pari de prouver en dix minutes
montre en main à quel point ils peuvent être méchants.<br />Et le
pari est tenu. Dès les quatre coups d'envoi de 'Life Made Filth',
They Live | We Sleep laisse libre cours à sa rage et ne la fera pas
taire avant la dernière seconde du dernier titre. Tous les moyens
sont bons pour enfoncer le crâne de l'auditeur et lui faire
bourdonner les oreilles, que ce soit par le biais d'un crust/d-beat
très punk à la Trap Them ('Life Made Filth', 'Destroy What Destroys
You'), d'un hardcore complétement chaotique qui tourne en rond à la
Cult Leader ('Self Harm') ou de délicieuses touches grindy parsemées
tout au long de l'EP. La production est fidèle aux standards du
style, guitares tronçonneuses et duo basse-batterie chaud et massif,
voire même plutôt bonne pour un premier jet. Une voix qui fait
penser au fils caché que le batteur-hurleur de Code Orange aurait eu
avec un grizzly par-là dessus, et je t'assure que tu écraseras le
bouton play plus d'une fois pour te remanger encore et encore ces dix
minutes en pleine face.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Alors
oui, comme souvent dans un premier EP, les influences sont vraiment
très présentes et même franchement détectables, mais honnêtement,
quand le résultat est aussi efficace, qu'est-ce qu'on s'en fout ? Va
donc demander au mec qui moshe tout seul là-bas si ça le préoccupe.
Un groupe de plus à ajouter dans la section "à surveiller de
près pour la sortie de mon prochain défouloir avec option
débranchage de cerveau".</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-31163770938782533882022-12-28T15:43:00.002-08:002022-12-28T15:43:36.421-08:00Nightmarer | Cacophony Of Terror<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH3vYKgYdAUktzoyxFeQNHy5YOFWCxXbyH9sTAdwrGDUjDZ3IEZ0Ok446PaLmff3Yn2ySOLEG9x0GDRsCD7S_5CNmPHjGIpqVdYwV3T9wRsDpZZHqPw58rvPBgPknOuE8OTia8zRut63vFGbLY_pmFTqlLUXljFDG0tiGJTodxDu2PLElslSR94jN2/s1500/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH3vYKgYdAUktzoyxFeQNHy5YOFWCxXbyH9sTAdwrGDUjDZ3IEZ0Ok446PaLmff3Yn2ySOLEG9x0GDRsCD7S_5CNmPHjGIpqVdYwV3T9wRsDpZZHqPw58rvPBgPknOuE8OTia8zRut63vFGbLY_pmFTqlLUXljFDG0tiGJTodxDu2PLElslSR94jN2/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />On
ne pourra pas dire que je ne l'ai pas attendu, celui-là. Après un
EP (<i>Chasm</i>) de deux très bons titres, et une signature chez
Season Of Mist, Nightmarer, qui compte dans ses rangs Simon Hawemann
et Paul Seidel, deux membres des regrettés War From A Harlots Mouth,
balance enfin son premier full-length, promettant de répandre
désolation et désespoir avec son death metal dissonnant.<br />Car
on a ici affaire à un album-concept, qui raconte la plongée d'un
homme dans la dépression, la paranoïa et l'auto-destruction jusqu'à
ce que toute vie l'ait fui. Joyeux programme.</span><p></p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0.5cm;"><span style="font-family: arial;">Dès la
bien-nommée introduction instrumentale 'The Descent', le ton est
donné : batterie massive et écrasante et couches de guitares
dissonnantes qui encerclent l'auditeur dans des nappes de brouillard
acide, on est bien partis pour une descente aux enfers malgré un son
très clair et moderne. Ajoutez au reste de l'album une voix death à
souhait, monocorde mais bien gutturale et puissante, et vous obtenez
un cocktail très prometteur, qui ne demande qu'à bien tenir sur la
durée.<br />Et au fur et à mesure des pistes, Nightmarer se montre
très efficace, tous muscles dehors en permanence ou presque, ne
calmant le jeu que pour de très courts interludes qui renforcent son
ambiance sombre et écrasante, comme le passage central de
'Stahlwald' ou l'introduction de 'Death', tout droit sortis d'un film
d'horreur. Le reste du temps, on alterne entre lente et écrasante
lourdeur et blasts apocalyptiques, l'un après l'autre au fil des
chansons. Le maître mot ici, le fil conducteur, est le slogan du
groupe : "Total Dissonance Worship". Pas un seul riff n'use
pas de cette recette, pas une seule mesure n'y échappe : tout est
dissonnant, à fond, tout le temps. Le nom brûle les lèvres à tout
le monde, il est inévitable, on pense beaucoup à Deathspell Omega
(d'ailleurs le groupe favori du principal compositeur), en se prenant
en pleine face ces couches et surcouches de riffs tordus sur fond de
blasts. La formule du célèbre groupe français a été usée
jusqu'à la moelle, on aime ou on n'aime pas, moi je ne boude pas mon
plaisir, et je me surprends à chaque écoute de l'album en train de
secouer la tête en rythme, les yeux fermés, en me laissant marteler
encore et encore. Raaahh.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0.5cm;"><span style="font-family: arial;"><span>Seulement,
voilà : qui dit lourdeur et blasts non-stop dit aussi monotonie. Et
l'album, à vouloir à tout prix être aussi monolithique et
in-your-face, se révèle à la longue un peu uniforme, la plupart
des titres peinant à se différencier, et les riffs dissonnants se
noyant les uns dans les autres sans jamais vraiment réussir à
marquer l'oreille. Le son y est également pour beaucoup : les
guitares sont dantesques, la batterie est ultra-triggée... le tout
est en fait un peu propret pour être vraiment terrifiant. Malgré
tout, certains riffs sont vraiment destructeurs ('Stahlwald' à
00:35, raaahh bis) et certaines chansons, comme 'Skinner', 'Cave
Digger' ou 'Death' (si il y en a une qui arrive à être vraiment
flippante, c'est bien celle-là) sont de vraies petites perles de
désolation. </span>
</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0.5cm;"><span style="font-family: arial;">Au
final, ce premier album me laisse, et c'est rare, à la fois
satisfait et mitigé. Satisfait parce qu'il est, comme promis,
ravageur et massif, et mitigé parce qu'il n'est pas pour autant le
concentré de terreur que j'en attendais. Cacophony, oui, Terror...
pas autant que prévu. Je continue toutefois à l'écouter avec
autant de plaisir, ce qui est toujours bon signe.<br />
Les amateurs
de vinyles, eux, n'ont pas à redouter la déception : le guitariste
et compositeur Simon Hawemann étant grand collectionneur, l'album
sort en plusieurs variantes, toutes limitées. Un peu plus de travail
sur la forme que sur le fond, c'est peut-être justement ce qu'il y
aurait à reprocher à <i>Cacophony Of Terror</i>. Qui est quand même
très bien. (Mitigé, je vous ai dit !)</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-89386343996804515252022-12-28T15:38:00.003-08:002022-12-28T15:38:46.252-08:00Necrodancer | Void<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWBx8t9lVWeX6TLriRJbpnWFQWQ8oqA6ykJ6rm-1ccCV4OljrVggqvBaprxpScWrMf4ckRwru6TFklO7ZLpO-IVqol9FqdSUHMltqgQ6oJQvPmV-sfRGVvIcGohGntnrTtVyUYeDpqSI0hQjwftlMP60juNtVzes4LzEtJpGTGmU08Ojt68nuF3ZTG/s1200/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWBx8t9lVWeX6TLriRJbpnWFQWQ8oqA6ykJ6rm-1ccCV4OljrVggqvBaprxpScWrMf4ckRwru6TFklO7ZLpO-IVqol9FqdSUHMltqgQ6oJQvPmV-sfRGVvIcGohGntnrTtVyUYeDpqSI0hQjwftlMP60juNtVzes4LzEtJpGTGmU08Ojt68nuF3ZTG/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />C'est
donc comme ça que ça finit.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Les
mains sur le rebord d'un trottoir, à genoux sur le béton, penché
au-dessus d'une bouche d'égout, à fixer sans les voir les remous
des eaux usées de cette foutue ville. Il m'ont pas loupé, ces
enfoirés, une belle entaille de l'aine jusqu'aux premières côtes,
et vu comme ça pisse le sang, il doit pas me rester longtemps.<br />J'y
croyais pas vraiment, pourtant, à cette légende urbaine qui faisait
de plus en plus parler d'elle. Le Necrodancer, une bande de quatre,
froids et sauvages, prêts à s'enfoncer en ricanant dans la plus
profonde décadence. Mais, j'aurais dû me méfier : des gars issus
de Verdun, Daggers ou encore Death Mercedes, qui n'hésitent pas dès
leurs premiers méfaits à s'allier au sombrement célèbre Amaury
Sauvé, et qui amènent même certains à les comparer à des
pointures telles que Haust ou Okkultokrati, ça aurait dû me foutre
la puce à l'oreille.</span></p><p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Mais
comment ne pas se laisser séduire ? M'aborder avec des crochets
comme 'The Necrodancer' puis 'The Seizure', c'est me prendre par les
sentiments. Des coups droits si directs, purement rock'n'roll, qui
sentent le bar plein à craquer, les amplis qui chauffent un peu trop
et la sueur à la bière, j'en redemande, j'encaisse les coups avec
le sourire, je tends l'autre joue en riant. La caboche qui sonne
comme une caisse claire à la délicieuse réverb, les oreilles
bourdonnantes comme agressées par une basse avec tous les potards à
fond.<br />C'est plutôt ces accès de froideur qu'ils me
balançaient par petites touches qui auraient dû m'alarmer : avec
'The Hunter' et 'The Cruisade' a vite commencé à souffler un vent
glacial entre les dents des quatre lascars, leurs sourires vicieux
brillant dans le noir tandis qu'ils s'approchaient de moi,
m'entouraient, m'acculaient, me piégeaient comme un rat. Et
pourtant, comme un con, j'avais toujours envie de cogner du pied par
terre, de sourire, de me déhancher comme une des girls du bar d'à
côté tellement ces salauds savent swinguer.<br />Et les coups ont
continué à pleuvoir. Les gnons bien lourds et pêchus de 'The
Divide', le redoutable Matthias Jungbluth qui s'est joint à eux pour
me percer les tympans sur 'The Inquisition'... A quoi bon chercher à
esquiver ? A ce stade, on se contente de se relever comme on peut
avant le prochain assaut, en titubant, la vision brouillée par le
sang. Il leur a suffi d'une demi-heure pour me laisser pantelant
avant le coup final, le dernier accès de rage, le fameux coup de
surin qui m'a achevé, 'The Battlefield'.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0.5cm;"><span style="font-family: arial;"><span>Ce
qui nous ramène à l'instant présent, et à ma lucidité qui se
fait de plus en plus la malle, au même rythme que l'hémoglobine qui
me sort toujours à gros bouillons par le bide. Appeler au secours ?
Même pas en rêve. Ramper jusque quelque part où on pourra me
recoudre ? J'aurai lâché prise bien avant d'arriver où que ce
soit. J'ai plus qu'à crever ici, sans comptes à rendre à personne,
écrasé dans mon coin, la tête qui résonne encore. Necrodancer...
Ils portent bien leur nom, ce sera ma dernière pensée. </span>
</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0.5cm;"><span style="font-family: arial;">Et
pourtant, j'ouvre les yeux. Une ampoule qui grésille là-haut au
plafond, un ressort de mon vieux fauteuil qui me poignarde le dos, le
crépitement d'un vinyle arrivé à sa fin dans les enceintes... J'ai
rêvé. Je me penche en avant, et je repose l'aiguille sur la
première piste de <i>Void</i><span style="font-style: normal;">. </span></span>
</p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-91553173395025962212022-12-28T15:35:00.000-08:002022-12-28T15:35:20.249-08:00Morse | Pathetic Mankind<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHb3_0xvuEU_6Urv-tVv8UeYoTzEXcMnltb36f1nyHtMO5cq3sXjrwS-thIfXXgn4tuJLUfQMQ-VqwkbgN3fNHJHC1lbZttVQ74dGfBXAVdpetATZhKqE-MJDNvcRbRWuz8xqnLMmq-IyFJRjHWB3kIULtWFFUuX1-Bl9P39jG8y1cNjK9Z8dmfTci/s600/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHb3_0xvuEU_6Urv-tVv8UeYoTzEXcMnltb36f1nyHtMO5cq3sXjrwS-thIfXXgn4tuJLUfQMQ-VqwkbgN3fNHJHC1lbZttVQ74dGfBXAVdpetATZhKqE-MJDNvcRbRWuz8xqnLMmq-IyFJRjHWB3kIULtWFFUuX1-Bl9P39jG8y1cNjK9Z8dmfTci/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Ca
va finir par se savoir : le hardcore à tendance chaotique, c'est mon
pêché mignon. Alors, du hardcore chaotique français (oui, ça ne
court pas les rues), de qualité supérieure, et qui fait dire à
certain collègue écrivain sur fond rose "<i>qui a besoin de
leader de culte, de toute manière</i>"
? J'accours, je bondis, d'autant que le premier essai de Morse,
<i>Beliefs Destroyer</i>,
montrait déjà un joli potentiel sous ses airs de premier jet.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Et
en quatre ans, les Montpelliérains n'ont pas laissé ce potentiel
dormir. Avec un son gonflé aux hormones, une voix qui a développé
ses reflets graisseux, et surtout une aura bien à eux, brutale et
diablement efficace. Enregistré en plus chez Amaury Sauvé, qu'on ne
présente plus, on en prend plein la face pendant une demi-heure,
dans la joie et la bonne humeur, si l'on peut dire. Parce que,
Montpellier chaud et ensoleillé, les doux et clairs bords de
l'Hérault, tout ça, on oublie : il souffle sur <i>Pathetic Mankind</i>
un vent glacial et une persistante odeur de pétrole, et les nombreux
éclats de rage flamboyante parsemés sur le disque ne suffiront à
réchauffer personne.<br />Il
serait pourtant facile au premier abord de se laisser tromper par la
hargne franchement hardcore des trois premiers titres, qui appellent
à frapper du poing tout ce qui se trouve aux alentours à grands
renforts de beats primitifs et de riffs complétement débridés qui
fleurent bon le Cult Leader le plus vénère. Mais le premier indice
se trouve dans la partie finale de 'Lies And Greed', avec ses accords
traînants qui tirent vers une dissonnance bien assumée : vous la
sentez, cette vilaine petite brise ?<br />Cette
petite brise devient blizzard sur 'Unstoppable Fire' et 'Chocked' .
Ces deux titres sont vicieux, sournois, frappent là où on ne les
attendait pas, et sont par la même occasion bien évidemment
excellents. Le premier joue sur la carte du ralentissement aussi
binaire qu'épique, et le deuxième braille simplement son désespoir
à pleins poumons, une plainte hurlée sur quelques accords étouffés
qui prouve une fois de plus que la simplicité peut faire une chanson
magique.<br />Pour
le reste, les éclats de rage mentionnés plus hauts sont nombreux,
et Morse canalise sa puissance de feu à merveille, jouant sans
difficulté avec riffs déstructurés, légères acrobaties
rythmiques et gros passages de gorille ('Pathetic Mankind' et sa
lourdeur jouissive). Pas de déballage technique superflu, pas de
fioritures forcées, juste une redoutable efficacité.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Un
album brutal, mais qui se laisse porter par sa propre violence au
lieu de s'y embourber, fluide et cinglant comme un petit sourire en
coin, pour montrer aux poids lourds américains qu'ils ne lui font
pas peur. Une des bonnes surprises de l'année, qui impose Morse non
plus comme un groupe à surveiller, mais comme une menace bien
réelle.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-87070028859330133962022-12-28T15:33:00.001-08:002022-12-28T15:33:05.971-08:00Friendship | Hatred<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUE9h2HRfoX0CpkKJ7eaCLmYngxD2aQ5on1rPsJrxe3i1BYEo6Ul9huKaLeriBdYlUqYR3IrEPncxfyABws16e-uIdg3D0528pVEGjV1bYSzKvPL--_4Wqe-OC7gSk2qP2twD1o4Tgc6P4fw54i6xlfn2VzL7hFhe2C64jcP6lpY8pAlwg7BNXRvoa/s768/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUE9h2HRfoX0CpkKJ7eaCLmYngxD2aQ5on1rPsJrxe3i1BYEo6Ul9huKaLeriBdYlUqYR3IrEPncxfyABws16e-uIdg3D0528pVEGjV1bYSzKvPL--_4Wqe-OC7gSk2qP2twD1o4Tgc6P4fw54i6xlfn2VzL7hFhe2C64jcP6lpY8pAlwg7BNXRvoa/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Qu'est-ce
qui fait un bon disque de grindcore ? L'intensité de sa frénésie ?
Sa capacité à rester intéressant même lorsqu'il ralentit le tempo
? S'il arrive ou non à créer le mur de son et de violence qu'on en
attend ? S'il tient ou non sur la durée, sans lasser après quelques
titres ?Sûrement un peu de tout ça en même temps, et Friendship,
groupe japonais à l'identité mystérieuse, s'attaque à l'exercice
avec son premier full-length, et
autant vous dire tout de suite qu'il remplit le cahier des charges.
Prenez une grande inspiration, parce que vingt-cinq minutes la tête
sous l'eau, c'est long.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><i>Hatred</i>
a l'excellente idée de commencer son assaut de la même façon que
le <i>Rudiments Of Mutilation </i>de
Full Of Hell. Ces quelques mesures de blast débridé sur fond de
larsen avant le premier hurlement rappellent à mon bon souvenir cet
immense disque à chaque écoute, et ont le don de me coller un grand
sourire masochiste en travers de la face avant même que ça n'ait
commencé. Copie, hommage ou hasard, je ne sais pas, et on n'a de
toute façon pas vraiment le temps de se poser la question :
Friendship rentre dans le vif du sujet, toutes dents dehors, sans
jamais (ou si peu) freiner la brutalité de son agression ni donner à
qui que ce soit l'occasion de souffler.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">La
recette de base est simple : alterner entre gros blasts hystériques
et ralentissements bas du front qui fleurent bon le hardcore et le
beatdown, c'est vu et revu, et si on a l'habitude d'écouter du
grind, on espère trouver un peu plus pour pouvoir réellement
s'intéresser à un énième disque du style. Seulement, voilà :
vous vous rappelez du premier album de grind (ou d'un autre genre
extrême) que vous avez entendu ? Cette excitation mêlée à la
surprise de se manger un truc aussi violent ? Eh bien, Friendship a
su réveiller ce sentiment chez moi. Ils jouent de cette recette
basique avec une furie et une rage qui les tirent vers le haut et qui
font qu'on se laisse simplement marteler avec joie (si l'on peut
dire) ; une furie et une rage qui font de ce premier album une leçon
à suivre pour bon nombre de formations évoluant dans ce style.
Riffing acide, batterie constamment sur les nerfs, voix arrachée et
hargneuse à souhait, le combo fonctionne à merveille, enchaînant
les éclats de violence les uns après les autres.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Quelques
petites variations apparaissent tout de même çà et là, permettant
de garder une oreille attentive. 'Regiside' termine par une "longue"
plage lancinante et noisy, 'Corrupt' traîne la patte, lourde et
plaintive, 'Blue Berry' prend le temps de se terminer en s'enfonçant
lentement dans une épaisse boue sludge... Sans oublier 'Compton',
sûrement la meilleure piste de l'album, encadrée par son riff
torturé sur tapis de blast, qui fait durer le plaisir juste ce qu'il
faut sur sa fin. Quelqu'un a vu mes vertèbres ?</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Servis
par une production au poil, épaisse et crade, qui rappelle que le
grindcore n'a pas le temps de s'encombrer du mot "propre",
Friendship n'ont absolument rien d'amical, et ne tentent même pas un
sourire forcé en attendant de vous planter dans le dos. Bien nommé,
<i>Hatred</i> n'est qu'agression pure et frontale, et c'est de loin
une des meilleures sorties grind de cette année.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-24939322979053724222022-12-28T15:29:00.004-08:002022-12-28T15:29:49.179-08:00Dark Habits | Cave Paintings<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY1FFRrbMq3d8JhNnwfKgNeu1Ty9rqeguXOgIjVhfzgOiYMB8QTRsvjooQ7DNYGU7IUxrcH9JBoXFa2-QtKStgK-g5JfA-dKZuadaVY9Ko1Mcmi7N9u31j1Hh07xGoghQEtUmQ4Np3-fExn5HSGGNjW5nf_lBwU4arlO7xcJ67FOD-3vOyJ00u6qoF/s1920/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY1FFRrbMq3d8JhNnwfKgNeu1Ty9rqeguXOgIjVhfzgOiYMB8QTRsvjooQ7DNYGU7IUxrcH9JBoXFa2-QtKStgK-g5JfA-dKZuadaVY9Ko1Mcmi7N9u31j1Hh07xGoghQEtUmQ4Np3-fExn5HSGGNjW5nf_lBwU4arlO7xcJ67FOD-3vOyJ00u6qoF/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Décidément,
l'Angleterre a son mot à dire dans la violence crue ces derniers
temps. Après Helpless qui ont entaché la scène hardcore chaotique
avec leur album <i>Debt</i>, au tour
de Dark Habits de faire parler d'eux avec leur EP appelé <i>Cave
Paintings</i>, sorti seulement cinq
mois après la formation du groupe en janvier. Pas le temps de
niaiser.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Cette
très courte mise en bouche a eu un bon accueil, et elle ne l'a pas
volé : les titres sont convaincants, cohérents, et très solides.
<i>Cave Paintings</i> s'inscrit dans un courant plus qu'à la mode
avec un mélange hardcore-crust-noise-grind-blackened-de-la-mort,
mais arrive à tirer son épingle du jeu, par son exécution solide,
et surtout par son côté chaotique et toujours dans l'urgence. On
passe du grind enragé au hardcore massif avant d'avoir eu le temps
de dire "grumpf", le tout entrecoupé de blasts très
empruntés au black, et avec un sens du riffing assez simpliste mais
franchement efficace. Le hurleur aussi est pour beaucoup dans l'aura
frénétique de l'ensemble, avec une voix très saturée à mi-chemin
entre Jacob Bannon et Todd Jones. A noter, le titre noise très
réussi, qui rappellerait presque les ignobles fumées toxiques d'un
certain <i>Some Day You Will Ache Like I Ache</i>. Presque. Dommage
qu'on n'ait pas eu droit à une deuxième piste de cette trempe, au
lieu de 'Pity', sans grand intérêt, et vraiment dispensable sur un
format si court.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Alors
oui, on a l'impression de se faire enchaîner entre les diverses
influences, entre le breakdown très hardcore qui arrive poings
serrés dans ta face, le crust qui te bourre les côtes, le grind qui
te lamine le dos à grands coups de canif, la noise qui s'abat sur
toi comme un nuage de pollution et les petites dissonnances par-ci
par-là qui te font avaler la pilule, mais cet amas compact présente
deux petits défauts. Le premier étant que cet EP fait du coup un
peu démonstration de force, comme si Dark Habits avaient absolument
voulu prouver qu'ils savaient faire tout ça. On le sait très bien,
un premier EP est l'occasion de faire causer de soi, il faut
convaincre son monde, mais il y a une différence entre se faire
marteler de brutalité et se faire gaver comme une oie, et <i>Cave
Paintings</i> penche un chouïa trop du côté de la deuxième
option. Et pour ce qui est de l'autre défaut, eh bien, dans "amas
d'influences", il y a "influences" – et celles-ci
sont trop proéminentes chez Dark Habits. Le grind sonne très Full
Of Hell, le hardcore sonne très Nails, le titre noise sonne vraiment
très Full Of Hell / The Body... On met le doigt dessus en une
fraction de seconde, ce qui efface un peu l'identité que le groupe
se construit tant bien que mal. A voir si ces influences se
confondent mieux dans l'ensemble sur un premier full-length, qui ne
devrait pas apparemment tarder, et si l'effet gavage d'oie s'amenuise
par la même occasion.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Malgré
ces reproches, Dark Habits arrive à convaincre avec ce <i>Cave
Paintings</i> écrit en très peu de temps, et s'inscrit directement
sur la liste des groupes à se garder dans un coin de la tête si
vous aimez votre musique punitive et sans relâche. Affaire à
suivre.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-53571134810616932332022-12-28T15:24:00.001-08:002022-12-28T15:24:29.459-08:00Helpless | Debt<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIGAcfZoPqfjgTEMgJCK45w65IaPYJQ9E3DuG2NdAa0Ay-92bqozDU_Za6SfX6h8nJetxcgDsw91MmTlXqwAmTp7D3ezA4npKWGj_snj8W2ywfviUKJadnddKEyBuvNzBwBeqR8ZmzFRK--fEeGPCh_IhNh4_iLRBUua9PsVniXy9xN-bPV3qIK3dT/s1200/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIGAcfZoPqfjgTEMgJCK45w65IaPYJQ9E3DuG2NdAa0Ay-92bqozDU_Za6SfX6h8nJetxcgDsw91MmTlXqwAmTp7D3ezA4npKWGj_snj8W2ywfviUKJadnddKEyBuvNzBwBeqR8ZmzFRK--fEeGPCh_IhNh4_iLRBUua9PsVniXy9xN-bPV3qIK3dT/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />GAZA.</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Voilà,
maintenant que j'ai l'attention de la faune chaotico-sludgy-hardcore
qui aime les ecchymoses livrées par palettes et la violence
rampante, parlons de Helpless, trio originaire d'Angleterre qui
passait jusqu'ici plutôt inaperçu, avec à son effectif un unique
et court EP.</span></p><p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Malgré
la naissance de l'excellent Cult<b> </b>Leader, nous sommes nombreux
à pleurer la mort de Gaza, dont la frénésie chaotique et la
lourdeur écrasante n'ont jamais été égalées, ou en tout cas pas
avec la patte unique qu'ils y apportaient. Alors quand j'ai entendu
dire qu'on retrouvait un peu de cette grâce chez Helpless, j'ai
tenté de ne pas hurler de joie trop tôt, et je me suis rué sur
Bandcamp en croisant les doigts, avec des fers à cheval accrochés
aux oreilles et un cierge dans chaque narine.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Et
après plusieurs écoutes plus ou moins consécutives, il faut bien
l'admettre : c'est vrai. Helpless possède cette facilité à écraser
l'auditeur d'abattement pour ensuite le relever à grandes beignes au
sein d'une même chanson, cette aisance à faire dans l'hystérique
et le traînant à la fois, cette faculté à mettre tout le monde
d'accord en quelques notes. Dès les premières secondes de 'Worth',
entre cette guitare mathématique et chaotique à la fois, cette
batterie qui tartine à mort et cette voix massive, on pourrait
presque croire au retour des Américains, et il ne reste qu'à serrer
les dents et encaisser les coups.<br />Et il y a de quoi encaisser,
les titres s'enchaînent sans aucune difficulté, courts et incisifs,
sans fioritures, comme si le combo avait voulu s'assurer d'éliminer
la moindre longueur, le moindre sentiment de relâchement. Ne reste –
presque – que furie grind et lourdeur mi-hardcore, mi-sludge, et
lourdeur est un faible mot. Parce que le riff de 'Weightless
Prayers', je ne sais pas combien il pèse, mais on se sentirait
presque s'enfoncer dans le sol peu à peu.<br />Et quand on se permet
brièvement de ralentir ou de prendre son temps, comme sur les fins
de 'Moral Bankruptcy', 'Weightless Prayers' ou 'Ceremony Of
Innocence', c'est pour pouvoir frapper sa cage thoracique du poing et
le béton du pied, et ainsi se permettre de ressembler plus que
jamais aux deux groupes cités plus haut.</span></p><p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Seulement,
Helpless n'est pas qu'une copie de Gaza, ne serait-ce que parce que
si Gaza laissait son auditeur sonné et impuissant, Helpless lui
laisse de la marge pour se débattre et enrager. Une certaine énergie
hardcore vient régulièrement peser sur le disque, la meilleure
preuve étant le passage de basse au milieu de 'Moral Bankruptcy' qui
donne furieusement envie de se mettre à mosher en pleine rue.<br />Et
tant qu'on parle de basse : qu'est-ce qui leur a pris, sur ce dernier
titre ? L'idée d'écrire une chanson entièrement basée sur un
unique riff de basse peut paraître simple, mais pour lui instiller
une pareille aura d'apocalypse, c'est une autre paire de manches. Ce
riff qui tourne en rond six pieds sous terre, cette guitare qui n'est
plus qu'un bout de métal rouillé, cette voix qui se révèle encore
plus bestiale et possédée en arrière-plan... Il aurait été
difficile de terminer sur une note plus marquante. L'album se finit
en beauté, après une courte vingtaine de minutes. On en redemande,
mais pour un disque aussi intense et chargé à bloc, c'est au final
largement suffisant, et on le relance avec la bave aux lèvres et les
yeux fous.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Helpless
fait ses preuves, avec une vraie leçon de brutalité et un premier
essai qui figurera haut la main dans les surprises de l'année. Effet
bonus : après quelques écoutes, vous finissez avec la même tronche
que la pochette.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-63073176333946237072022-12-28T15:20:00.002-08:002022-12-28T15:20:46.480-08:00Comeback Kid | Outsider<p><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-size: 11pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYpikYugOgNBH6JzAIHCa47EkE6jPQod_7cyWSpXjaarSsYI_stveYe3jKzg6glbnBWShjWSP_94K9XP7wXnkYnnoau8dpD9KqOcoiXZa_JockJpYGhRSaFSZjsccOrz1qJx67dQ3polcVnOSZ7iOJXBqJkNBlPb18NTqyWmp5QfhYuv78n3QOByxo/s1200/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYpikYugOgNBH6JzAIHCa47EkE6jPQod_7cyWSpXjaarSsYI_stveYe3jKzg6glbnBWShjWSP_94K9XP7wXnkYnnoau8dpD9KqOcoiXZa_JockJpYGhRSaFSZjsccOrz1qJx67dQ3polcVnOSZ7iOJXBqJkNBlPb18NTqyWmp5QfhYuv78n3QOByxo/s320/cover.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial;">J'avais
treize ans, et ne jurais que par <span face=""Trebuchet MS", sans-serif">The Offspring</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> et autres </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">NoFX </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">quand mes mains se sont posées sur le </span><i>Broadcasting...</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> de </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Comeback </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Kid,</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">
attirées par cette pochette aux couleurs ternes et son bâtiment
abandonné, enfoncé dans une terre sur laquelle plus rien ne pousse
depuis longtemps. Et ce fut la claque. Je me rappelle l'excitation en
découvrant qu'on pouvait jouer du punk rock plus rapide, en criant,
et en dévastant tout sur son passage. </span><i>Broadcasting...</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> fait partie de ces albums qui ont marqué mon entrée dans le
hardcore, puis le metal, et le début de ma recherche vers des
groupes de plus en plus sombres et hargneux.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Bien
sûr, je me suis plus tard rendu compte que la pochette est
franchement moyenne, et que l'album est loin d'être le meilleur du
Kid, mais il garde cette saveur particulière chaque fois qu'il
tourne.</span></span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Vous
l'aurez compris, j'attends depuis chaque sortie du groupe avec
impatience, et impatience est un faible mot, puisque trois à quatre
ans s'étirent entre chaque nouvel album. Mais le Kid ne m'a jamais
déçu, entre la violence hardcore frontale de </span><i>Symptoms +
Cures</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">, puis les avancées plus métalliques de </span><i>Die
Knowing</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Et
pour ce </span><i>Outsider</i><i>,</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> eh bien, l'occasion est trop
belle, il faut que je le dise : la boucle est bouclée. Car le
premier aspect qui frappe, le premier détail que l'on retient, c'est
la forte tendance punk rock, voire même pop punk qui s'étale sur ce
nouvel album. Dès la quatrième piste, 'Hell Of A Scene', après un
court blast, on se mange un refrain qui, honnêtement, ne
dépareillerait pas sur un album de </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Sum 41</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">. Même chose
sur 'Consumed The Vision', avec en guest Chris Cresswell,
l'excellent chanteur des </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Flatliners</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">, et sa voix
reconnaissable entre mille, et enfin sur 'Recover', qui sent
carrément la Californie avec ses mélodies ensoleillées. Si si, je
vous assure, on est toujours en train de parler d'un album de </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Comeback Kid</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">, et curieusement, malgré les guests
surprenants et cette nouvelle facette sautillante, je ne suis pas en
train de râler. Tout simplement parce que ces nouvelles influences
sont très bien amenées, et parfaitement mixées dans l'ensemble.</span></span></p>
<p lang="zxx" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Car
pour ce qui est du reste, le Kid n'a pas perdu la main, et continue
de cogner dur et fort, dispensant son hardcore mélo avec une aisance
déconcertante. Les mélodies sont toujours aussi infectieuses, comme
sur le single 'Surrender Control', qui vous restera dans la tête
pendant trois semaines et qui donne une furieuse envie d'aller le
reprendre en live, une bière à la main. Et les titres plus bas du
front sont efficaces à souhait : 'I'll Be That' pourrait
difficilement être plus carré avec sa double pédale et son break
qui mettra la guerre dans le pit, et 'Throw That Stone' achèvera les
éventuels survivants avec son ralenti et son accélération qui
donnent envie de mosher tout seul dans son salon.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Certains
titres sont un peu plus dispensables, comme 'Absolute' qui se
retrouve surtout sauvé par le featuring de </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Devin Townsend</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> (oui, il est vraiment partout), ou 'Somewhere, Somehow' et 'Livid,
I'm Prime' qui se fondent un peu plus dans la masse. C'est au final
Andrew Neufeld qui aide le groupe à se démarquer, sa voix
caractéristique toujours aussi hargneuse et de plus en plus
conductrice d'émotions maintenant que le hurleur va dans un sens de
plus en plus mélodique.</span></span></p>
<p lang="zxx" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">J'ai
une forte tendance à descendre les groupes qui se "ramollissent",
c'est un fait. Mais </span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Comeback Kid</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> réussit parfaitement
cette transition ici, et cette injection de punk plus mélo qu'à
l'accoutumée dans leur hardcore rafraîchit bien leur formule.
Dommage que cet album ne sorte que maintenant, il aurait été
parfait pour cet été.</span></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-70309568144709256772022-12-28T15:12:00.003-08:002022-12-28T15:13:12.939-08:00Thy Art Is Murder | Dear Desolation<p><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-size: 11pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjorZfKLSxamiUbx6IUeniFw2M6vJFT42xRedQTkYR25OpsJ5UlQXT0yggr8Vw_f-2ytSYEIuPEPYT50ddAzkEMeoXsm9BnZQGwyaTNkqflvcSUd32rDqfnfbfMY_AT1ZnKh7c9-4R1PhWUn8fANZGjNMKya0qlLpkZ3GvsqlcfyD9Yh4HLV28Lu1sL/s800/cover.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjorZfKLSxamiUbx6IUeniFw2M6vJFT42xRedQTkYR25OpsJ5UlQXT0yggr8Vw_f-2ytSYEIuPEPYT50ddAzkEMeoXsm9BnZQGwyaTNkqflvcSUd32rDqfnfbfMY_AT1ZnKh7c9-4R1PhWUn8fANZGjNMKya0qlLpkZ3GvsqlcfyD9Yh4HLV28Lu1sL/s320/cover.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;">Grosse
pointure du deathcore, Thy Art Is Murder était attendu au
tournant avec son nouvel album. Titre qui claque, pochette
alléchante, premiers extraits fidèles au son brutal et massif du
groupe, <i>Dear Desolation</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> m'a fait saliver depuis l'annonce de sa sortie. Car si le deathcore
est un style limité et répétitif, voire franchement prévisible,
tant qu'il est bien foutu, je le savoure en tant que tel sans en
demander plus. Et j'avais hâte d'entendre mon nouveau défouloir, de
ceux qui utilisent peu de neurones (quitte à même en perdre
quelques-uns).</span></span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Thy
Art Is Murder a ainsi tout pour plaire aux fans du style. Blasts
pour s'esquinter la nuque dans la joie, gros breakdowns tout en
muscles pour esquinter le voisin dans la joie, voix de grizzly
diplômé pour entraîner le tout... Car oui, le grizzly est de
retour : CJ McMahon, après une cure de désintoxication, a réintégré
le groupe. Déçu de les avoir vus en concert avec un chanteur de
remplacement il y a peu, j'ai été ravi de le voir revenir, parce
que bon, soyons francs : sa voix défonce. Ses growls graves et
brutaux à souhait m'amènent cette petite étincelle de rage et de
sauvagerie que j'aime tant dans le metal.<br /></span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Pour ce qui est du
reste, pas grand-chose de neuf, donc, mais tout est parfaitement
exécuté. L'album comporte son lot de riffs bourrés à ras-bord de
chugga-chugga, ceux de 'Slaves Beyond Death', 'The Son Of Misery' ou
encore 'Man Is The Enemy' se démarquant particulièrement. Chaque
chanson a évidemment droit à son breakdown, et la batterie soutient
le tout en tartinant sans compter, Lee Stanton mitraillant tout ce
qui bouge, fidèle à lui-même. Seule légère nouveauté dans le
son des australiens</span><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> : ils semblent
avoir tenté de justifier le "death" de "deathcore".
L'effet varie au fil des chansons, avec plus ou moins de réussite,
mais certains riffs tout droit sortis du metal de la mort viennent
effectivement tenter de relever le niveau quand l'ennui commence à
pointer.</span></span></p><p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif" style="font-family: arial;">Car
oui, l'ennui se pointe. Et très vite même. Je ne m'en étais pas
rendu compte lors de ma première écoute, tout heureux que j'étais
de me le balancer dans les oreilles, mais une fois passées les
bonnes claques des premiers titres, la recette répétée
continuellement finit par vous noyer dans une soupe de chugs et de
breakdowns, chaque riff ressemblant un peu plus au précédent à
quelques exceptions près, et chaque break similaire aux autres, à
part celui de 'The Son Of Misery' à 1:10 qui me donne un peu envie
de jouer le gorille du pit. Oui, tout est très propre, très bien
exécuté... Justement un peu trop, et un doux ennui finit par
s'installer, laissant couler l'album sans la moindre surprise.</span></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">Ecoutées
indépendamment les unes des autres, les chansons de </span><i>Dear
Desolation</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif"> sont efficaces et
bien défoulantes, mais bout à bout, elles se révèlent bien trop
similaires. Si le deathcore est une branche du metal essoufflée et
usée jusqu'à la corde, certains groupes arrivent pourtant encore à
en faire des albums qui se démarquent et marquent les esprits, comme Oceano avec son Revelation, ou Martyr Defiled avec son </span><i>Young Gods</i><span face=""Trebuchet MS", sans-serif">. Thy Art Is Murder n'en fait malheureusement pas partie, et se
noie dans la masse malgré sa puissance de feu.</span></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-1025463728445096102022-12-28T15:06:00.004-08:002022-12-28T15:06:55.939-08:00Trap Them | Crown Feral<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM7uN1KdY2kuvfH8qUiduInrFwqdA07ShrbofaBXkh7sPSMXNFOxSJZKbjJWTgwYKR_XfusBiDMyMmjdaJbEGvqWuGGMz2izzk-m4bwsENXDOeANQANKOrB8nRLuiVsS_EEyXLHln5xyhzXURQDqOgr4yDsjraqVn4OxseoqiiEsPcB3hPumNQdkKb/s500/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM7uN1KdY2kuvfH8qUiduInrFwqdA07ShrbofaBXkh7sPSMXNFOxSJZKbjJWTgwYKR_XfusBiDMyMmjdaJbEGvqWuGGMz2izzk-m4bwsENXDOeANQANKOrB8nRLuiVsS_EEyXLHln5xyhzXURQDqOgr4yDsjraqVn4OxseoqiiEsPcB3hPumNQdkKb/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />On
a lu, relu et re-relu sur tous les tons, à toutes les sauces et dans
tous les formats que Trap Them n'atteindra plus la grâce de <i>Darker
Handcraft</i>, grande baffe qui avait calmé tout le monde en
prouvant mains dans les poches que le hardcore blackened à fond
pouvait être pop, que le crust pouvait danser et que le sludge
pouvait se glisser là-dedans pépère, sans déranger personne. Mais
qui pense à mentionner que Trap Them continue cependant de donner
des leçons à tout le monde en concert, les yeux fous et la bave aux
lèvres, "vous voyez les enfants, une fessée c'est comme ça
que ça se donne" ?</span><p></p>
<p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Soyons
de bonne foi, tout fanboy éperdu que je suis : <i>Blissfucker</i>
était un peu décevant, perdant du côté pop ultra catchy de son
grand frère. Ce qui ne m'a pas empêché d'attendre <i>Crown Feral</i>
avec impatience, en bavant sur son superbe artwork. Bave qui est
devenue écume en entendant 'Hellionaires', premier extrait sous
amphètes, pied au plancher et crust-punk à fond : Trap Them tout
comme je l'aime. Impossible de ne pas avoir envie de se jeter tête
la première contre les murs sur ce riff assassin, cette batterie
forcenée et cette voix plus hargneuse que jamais. Un retour aux
temps glorieux ? Ca s'annonçait bien.</span></p><p align="left" lang="zxx" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;"><span style="font-family: arial;">Et
'Hellionaires' n'était pas qu'un heureux hasard. <i>Crown Feral</i>
est acéré, rapide et accrocheur. Après une introduction poisseuse
et menaçante, la machine s'emballe pour ne plus ralentir qu'à de
rares occasions. Au programme, guitare-HM2-tronçonneuse qui assène
riffs de barbare et mélodies aigües infectieuses sans temps mort,
batteur bûcheron positif à bloc au test dopage, et à la voix... On
ne qualifie pas Ryan McKenney. On le ressent. Sauvage enragé, il
plane sur tout l'album de sa voix déchirée, transmettant sa furie
qui frôle la folie pure à l'auditeur. Tout s'enchaîne sans
discontinuer, et on imagine déjà les amplis s'enflammer et la
batterie céder sous les coups. Sérieusement, jetez une oreille sur
'Revival Spines' : vous en connaissez beaucoup, vous, qui mélangent
crust dévastateur et rock'n'roll accrocheur avec autant d'aisance et
d'efficacité ?<br />Les pistes moins hystériques ne perdent pas en
puissance, mais gagnent en poids et en ambiance. 'Malengines Here,
Where They Should Be' frappe à grands coups de poings sur les
crânes, tandis que 'Twitching In The Auras' noie tout le monde dans
une brume inquiétante, avant de frapper à grands coups de poings
sur les crânes. Oui, le bourre-pif est la pratique préférée de
Trap Them. Et ils font ça mieux que Ventura.<br /><i>Crown
Feral</i> est un album massif, punk
dans l'âme, et d'une brutalité qui ne faiblit pas. S'il n'a pas
l'originalité de son aîné <i>Darker Handcraft</i>,
il en est le plus que digne successeur.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0.5cm;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-style: normal;">Pendant
la tournée européenne qui a suivi la sortie de l'album, Ryan
McKenney a sauté des amplis sur lesquels il avait grimpé au bout de
dix minutes de concert et s'est ouvert l'arcade sourcilière, a
récolté un oeil au beurre noir monstrueux et s'est brisé les deux
pieds. Il a terminé ses quarante-cinq minutes de concert en se
tenant debout accroché aux amplis et à son pied de micro, a passé
la nuit à l'hôpital et repartait le lendemain pour les onze shows
suivants, qu'il a joués en fauteuil roulant avec ses plâtres. Je
vous raconte tout cela parce que je trouve que rien ne représente
mieux l'esprit de Trap Them : une dédication totale à la musique,
une violence salvatrice qui efface tout le reste. "</span><i>Let
go of the wheel and let in the crash.</i><span style="font-style: normal;">"</span></span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-16028377278895769022022-12-28T10:24:00.001-08:002022-12-28T10:24:16.195-08:00Voice Of Ruin | Purge And Purify<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNmPn0KiBybUE2Z81QJu-jacilOTZ_HOD-52Ht2FJYjRCNGgFsW_67PoZmZC2cHpmfV__E_xe2XMOoH3a-0Wev4nGzcRbIA2mLC2AyPgQiPaJaeI_AJK2t0zZg1kBBa5qKUtN5_whfrcPoGfdSP_mp1QTg7muW-JEwFTLRMJU5iUdx-8OmvioONfZo/s1200/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNmPn0KiBybUE2Z81QJu-jacilOTZ_HOD-52Ht2FJYjRCNGgFsW_67PoZmZC2cHpmfV__E_xe2XMOoH3a-0Wev4nGzcRbIA2mLC2AyPgQiPaJaeI_AJK2t0zZg1kBBa5qKUtN5_whfrcPoGfdSP_mp1QTg7muW-JEwFTLRMJU5iUdx-8OmvioONfZo/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Je
ne comprendrai jamais comment une contrée aux paysages aussi calmes
et paisibles que la Suisse peut enfanter d'aussi bons groupes de
metal. Avec Nostromo, Cortez, Vuyvr ou encore Elizabeth, les exemples
ne manquent pas.</span><p></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Vous
l'aurez compris, Voice Of Ruin sont suisses, et ils respectent les
standards métalliques de chez eux : ils délivrent une musique
puissante, de très bonne facture. Il faut dire que le CV des
bonshommes est mastoc : ils ont tourné avec Hatebreed, The Black
Dahlia Murder ou encore Entombed, l'album a été mixé par Jens
Bogren (qui a bossé avec Amon Amarth et Arch Enemy), et la pochette
dessinée par Travis Smith (dont on reconnaît aussi la patte chez
Soilwork et Opeth). Ouf.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Un
grand coup de pied pour abattre les portes d'emblée avec 'Disgust',
et on est partis. <i>Purge And Purify</i> n'a pas le temps de
ralentir, ni de calmer le ton, toute la galette baigne dans une sauce
modern-death-mélo bien compacte. La recette est simple, et tout
roule tout seul : des blasts, des breaks saccadés, des refrains
mélodiques, une pincée de double pédale, quelques riffs qui
s'impriment dans l'oreille dès la première écoute, une basse
vrombissante derrière le tout... Voice Of Ruin a de quoi plaire,
très carré, musclé, en un mot : efficace. La puissance est
préférée à la technique, reposant plus sur un riffing lourd et
bas du front que sur des plans alambiqués dans tout les sens, et on
se retrouve face à un album béton, qui fonce tête baissée sans se
préoccuper du reste. Si un peu de diversité aurait pu être
appréciée par moments, force est de constater que l'ensemble est
homogène et ne manque pas de constance.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Le
groupe, surtout, n'a pas peur de révéler ses influences au grand
jour, et cela joue beaucoup en sa faveur. Lamb Of God est très
présent, dans les guitares et surtout dans la voix. Randy Schaller
(coincidence ? je ne crois pas) fait énormément penser à Randy
Blythe, par son cri monocorde - dans le sens positif du terme - et sa
diction prononcée qui ajoute à la rage ambiante. C'est assez
improbable, et j'ai mis longtemps à mettre le doigt dessus, mais
j'ai même de temps à autre pensé à Eths, à l'époque où c'était
bien (celle de <i>Soma</i>), dans les associations riffs-voix, et
dans l'écriture en général.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Certes,
certains titres sont légèrement plus dispensables que d'autres ( la
doublette 'I Confess' et 'Voices From The Ruins', un peu longuette),
mais ils sont rattrapés par d'autres, très bons : 'Snakes In My
Head' et son groove metalcore imparable, 'All Hail The King' et son
riffing thrashy, ou encore 'Piracy' qui vous restera longtemps
coincée dans un coin de la tête. Ajoutez à cela des refrains mélos
mais pas niais et une flopée de solos catchy, et vous obtenez un
album plus que convaincant, à la prod peut-être un peu
impersonnelle mais massive et solide.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Si
vous aimez votre metal moderne, entre le thrash et le groove, bien
campé sur ses fondations, alors Voice Of Ruin est pour vous.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1121340436296167335.post-53746801956922413332022-12-28T10:21:00.001-08:002022-12-28T10:21:07.799-08:00Wildspeaker | Spreading Adder<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp5APPESEV2DW6K7VUk_YJvgb1b_0U74wmG5NyRKaUNuPVkwse6dDJpB-Q_OCJ3oFqdJNs3uwM7_p_1TRztvRCr0twYZf7HUS98mkgtg8-X9V6g7sLgdnzrMrW1ID-7crUKJRrU5bcipiWvqmYjHsvh5AmrYiAywvq46bpV-OarSXdPZ_L2L0mr8fw/s768/cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp5APPESEV2DW6K7VUk_YJvgb1b_0U74wmG5NyRKaUNuPVkwse6dDJpB-Q_OCJ3oFqdJNs3uwM7_p_1TRztvRCr0twYZf7HUS98mkgtg8-X9V6g7sLgdnzrMrW1ID-7crUKJRrU5bcipiWvqmYjHsvh5AmrYiAywvq46bpV-OarSXdPZ_L2L0mr8fw/s320/cover.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />Par
cette chaleur, tu es probablement en train de te chercher un petit
coin d'ombre. Mais que dirais-tu d'un vent glacial, d'un blizzard à
t'en faire péter les gencives ?</span><p></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span>Wildspeaker
est là, en provenance du Texas (marrant pour un groupe aussi froid),
prêt à délivrer sa mixture black/crust plus efficace que jamais.
Là où <i>Survey The Wreckage</i><span style="font-style: normal;">
péchait par quelques moments creux et un manque de diversité,
</span><i>Spreading Adder</i><span style="font-style: normal;"> vient
prouver que le combo a potassé sa recette, et sans faire semblant.</span>
<br />
Après la terne et pâle – et ce sont des compliments –
introduction 'Apparent Death', le titre éponyme vient tout renverser
sur son passage, franchement punk, toutes dents dehors, avec un riff
simple mais balourd à souhait qui rappelle que lourdeur ne rime pas
forcément avec lenteur. Et des comme ça, les texans en ont plein
leur gamelle, entre je-m'en-foutisme destroy et metal bien léché.
Ecoutez donc 'Petrified Forest'. On hésite entre frapper sur la télé
avec la lampe la plus proche et headbanger avec soin, et finalement
on fait les deux en même temps en poussant des grognements primaux
dans la bonne humeur.</span></span></p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Mais
ce serait oublier que chez Wildspeaker, quand "crust" est
mentionné, "blackened" n'est jamais loin. On le sent
pointer dans les petits passages blasts saupoudrés de mélodies
aigües de 'Spreading Adder', mais il faut attendre les titres
suivants pour réaliser que les orteils, puis les jambes entières du
groupe sont trempées dans la mare black sans rechigner, ajoutant
noirceur et sens de l'épique à la puissance de feu de l'album. La
formule n'est pas novatrice (on pense beaucoup à Young And In The
Way, un peu à Iskra sans le grind), mais elle fonctionne. A fond.<br /></span><span style="font-family: arial;">A
noter aussi quelques ralentissements bien sentis parsemés çà et là
sur le disque, sur la fin de 'Cinders' ou celle de 'Ecdysis' par
exemple, qui n'hésitent pas à traîner en longueur sans pour autant
devenir gavants, et aident à poser bien solidement l'ambiance.
Ambiance grelottante et squelettique de grotte humide, mais ambiance
tout de même. Mention spéciale à 'One Sinking Stone', morceau evil
à souhait qui matraque autant qu'il plombe.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Porté
par des nappes de guitares épaisses et vrombissantes, une batterie
organique au son très naturel (j'ai vraiment l'impression de parler
de yaourt) et une basse grasse à souhait, l'album jongle entre ces
différentes formules, pour un ensemble très homogène, complétement
décapé, plongé dans un noir d'encre. La voix de Natalie Kahan est
un petit plus, peut-être un poil monochrome mais très convaincante,
décharnée juste comme il faut l'être quand on hurle le déclin de
l'humanité.</span></p>
<p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Un
disque efficace donc, qui ne cherche pas à réinventer une roue déjà
inventée mille fois et évite ainsi de tomber dans l'exercice de
style ou la prétention. Wildspeaker est sincère et brut de
décoffrage, et c'est déjà beaucoup. A écouter un soir de pleine
lune, quand le découragement flirte avec la bestialité.</span></p>FullSailhttp://www.blogger.com/profile/15247335174207989227noreply@blogger.com0