
vendredi 29 janvier 2016
Deez Nuts | Word Is Bond

jeudi 28 janvier 2016
Young And In The Way | When Life Comes To Death

En tout cas on la sent la cave bien humide, dès que cette voix éraillée et haineuse à souhait nous braille le titre de l’album et que le glorieusement hardcore riff d’intro de ‘Betrayed By Light’ nous claque aux oreilles, on respire de la mousse par le nez et un goût de rouille envahit la bouche. Et quand la chanson devient un râle de black metal traînant puis des accords de piano (oui oui) pour finir en beauté, on attend la suite avec impatience. Et elle ne se fait pas prier.
On passe le reste de l’album à se faire balloter entre blasts cradingues (‘Fuck This Life’) et énergie crust-punk à souhait (‘Be My Blood’). Le black ça m’a jamais fait secouer la tête personnellement, mais pour une fois je me démets des vertèbres avec joie. YAITW mélangent les genres et ils savent ce qu’ils font. Le rythme se ralentit parfois, histoire de savoir se montrer bien lourd (‘We Are Nothing’). Les passages plus acoustiques et ambiants de ‘Take My Hand’ et ‘Shadow Of Murder’ peuvent paraître moins convaincants aux premières écoutes mais se révèlent finalement être de bons interludes, dans le genre blizzard-d’hiver-qui-te-gerce-les-lèvres-jusqu’aux-dents. ‘Embrace Extinction’ ne semble pas vraiment avoir pour but de clore le disque mais plutôt d’achever l’auditeur d’épuisement. Autant s’assurer que la bête est morte.
Young And In The Way, c’est ça : quatre cinglés torse nu, le visage couvert de peinture blanche, qui te pourchassent avec des lances en poussant des grognements de bêtes. Et tu peux courir aussi vite qu’on le peut quand on a de la neige jusqu’à la taille, ils finiront par te choper.
lundi 25 janvier 2016
Cult Leader | Lightless Walk

Car Lightless Walk n’est pas qu’une machine de destruction, malgré les muscles apparents. Lightless Walk est un exutoire où tout n’est qu’émotion à fleur de peau. Et des titres tels que ‘A Good Life’, et le duo ‘How Deep It Runs’ et ‘Lightless Walk’ prouvent que la rage et les hurlements rauques et habités du chanteur sont loin d’être sa seule qualité. Ses textes frappants et désespérés sont aussi puissants lorsqu’il les crache que lorsqu’il les laisse couler sur son menton, révélant une voix caverneuse et chargée d’espoirs morts et enterrés. Lightless Walk est un cri adressé à la dépression, il l’embrasse et la réduit à l’état de pulpe sanglante tour à tour.
Un chef-d’œuvre, parfaitement mis en images par l’art torturé de Lucero. Un album éprouvant, épuisant, mais addictif comme peu dans ce style de musique. Chaque riff remue un peu plus le couteau dans la plaie, chaque coup sur la batterie enfonce un peu plus la boîte crânienne, mais lorsque les dernières notes retentissent, on hurle comme à la fin de ‘Broken Blades’ : « Is this all I get ? I want more. »
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