Le disque où Gaza a compris que la formule était bien plus efficace lorsqu'elle osait traîner un peu en longueur que lorsqu'elle partait dans tous les sens. Moins de chaos, plus de martelage, comme si le chien enragé qui vous tenait la nuque serrée entre ses dents avait décidé, au lieu de vous secouer avec frénésie, de plutôt vous fracasser méthodiquement contre le sol.
Le marteau-piqueur se met
donc en marche dès l'intro de 'How It Is. How It's Going To Be', et ne
semble pas décidé à s'arrêter de sitôt. On trouve bien quelques moments
de répit, sous formes de pistes instrumentales parsemées dans l'album,
mais qui ne brisent jamais l'ambiance, la renforcent même, instaurant
une sorte de calme avant la tempête.
Gaza est de ceux
pour qui le terme "répétitif" n'est aucunement péjoratif, au contraire.
Sa force est de savoir trouver des riffs infectieux, des riffs qui
gagnent en puissance en étant martelés. Quelques écoutes de 'Bishop',
'Tombless', et de la grandiose 'He Is Never Coming Back' devraient
suffire à vous en convaincre.
Jon Parkin est toujours en
grande forme, comme à son habitude, ses hurlements à la lune aussi
rampants que vénères, ses slogans scandés avec toujours plus
d'intensité, sa hargne crachée à la face du monde, abusé et désabusé.
Gaza vole et continuera à voler loin au-dessus des autres, malgré son bec muselé.
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