mercredi 7 décembre 2016

Whitechapel | Mark Of The Blade

           
          Alors d'accord, parfois la simplicité amplifie la puissance, des titres tels que 'The Void' ou 'Mark Of The Blade' le prouvent, mais le Whitechapel nouvelle formule s'épuise très vite sur la longueur. Faudra penser à remettre de l'essence, les gars. 

 

jeudi 20 octobre 2016

Nails | You Will Never Be One Of Us

                
               Todd Jones, leader de Nails, a déclaré récemment qu’il souhaitait avec ce groupe écrire la musique qui l’aurait pleinement satisfait lorsqu’il avait 15 ans. Alors, je ne sais pas à quoi il ressemblait ado, mais : oh le beau cas.
                Autant le côté crust et chaotique des deux précédents albums était assez réjouissant, autant le gros revirement Metal avec un grand M de ce troisième opus est franchement jouissif. Les riffs lorgnent franchement du côté du thrash, et la voix de Jones est passée du hurlement criard au grognement viscéral. Grumpf.
                Nails mélange tout, heavy, thrash, grind, hardcore pour un album à se cogner la tête contre les murs. You Will Never Be One Of Us est une véritable décharge de violence gratuite, bête et méchante, et ne prétend pas à autre chose. Ca dure pas longtemps, mais ça fait mal.


 

Gaza | No Absolutes In Human Suffering

                 
                Je l’ai déjà dit : avant Cult Leader, il y avait Gaza. Et dans Gaza, il y avait Jon Parkin. Géant décharné, Parkin transportait la musique déjà bien perchée du groupe vers des niveaux supérieurs, de sa voix habitée, caverneuse, chargée de rauques désillusions. Et ses textes éloquents, aussi brutaux que poétiques, valent le coup d’œil eux aussi.
                Gaza mélangeait un peu tout, pour notre plus grand plaisir, et au grand dam de nos oreilles. ‘This We Celebrate’ en est un excellent exemple : un cataclysme chaotique se muant lentement en paysage désolé, des blasts infernaux qui vous arrivent dessus comme une lame de fond laissant place à un sludge traînant qui vous tourne autour comme des loups autour de leur proie… Des transitions improbables qu’on sent pourtant à peine passer. Mention spéciale à la chanson-titre et sa mélodie répétitive qui vous ouvre le crâne à coups de burin tandis que Parkin vous tartine le cerveau de sa tirade sans appel : No absolutes in human suffering.
                

Gaza, c’est comme une drogue, sauf que ça vous déglingue la gueule bien plus vite.

jeudi 28 avril 2016

Nails | Unsilent Death


                
          Et est-ce que tu t’es déjà demandé comment ça ferait si on te faisait rouler du haut d’une falaise escarpée, enfermé dans un vieux tonneau rempli de chaînes rouillées, de pinces, de tisons brûlants et de braises fumantes ? Non plus ? Bon.


Mais Nails va t’expliquer aussi, quand même. 

jeudi 21 avril 2016

Love Sex Machine | Asexual Anger



                Tu t’es déjà demandé comment ça ferait si on te passait sous un rouleau compresseur hérissé de clous rouillés, de tessons de bouteilles et autres réjouissances porteuses de tétanos et/ou MST diverses, avec en prime un bûcheron barbu te hurlant des insanités dans les oreilles ? Moi non plus.

Mais Love Sex Machine t’explique quand même. 

mercredi 20 avril 2016

Plebeian Grandstand | False Highs, True Lows


                Rouge. Couleur de la rage, celle qui carbonise tout et qui égorge le reste. Couleur du sang, du démon, de la passion, du taureau à pleine charge, des pulsions les plus vicieuses. Eh bien, mes cochons, dans False Highs, True Lows, il y a tout ça.
                Plebeian Grandstand continue son évolution. Cette fois, à la trappe tout ce qui peut se finir en –core, on a ici un disque de black orthodoxe, pur et dur. Un disque se faisant une joie morbide de disséquer une époque désespérée et désespérante, vicieusement addictif, ouvertement assassin. Là où Lowgazers ondulait et s’insinuait, tortueux et sournois, False Highs, True Lows attaque frontalement. La corne d’alarme de l’introduction vous plonge dans l’ambiance sans attendre : tel un petit chevalier tremblant sous son plastron de cuir, vous observez, terrorisé, les hordes de monstres descendant de la colline d’en face en hurlant. C'est beau ce que je cause.
                Puis les démons heurtent brutalement vos murs : chaque piste est étudiée pour fissurer, craqueler, réduire en poussière vos remparts et massacrer toute la petite population qui se planque derrière. Un petit interlude malsain (‘Mineral Tears’) et un titre ambiant, lancinant, quasi-doom plus tard (‘Tame The Shapes’), on vous porte le dernier coup, l’ultime trait de violence déchaînée : ‘Eros Culture’, foudroyant brûlot. The End.
                Ce groupe semble obéir à son instinct de prédateur, et à lui uniquement. Un disque médiéval, sauvage, chargé d’énergie animale. Si vous êtes encore vivant, vous avez eu chaud où je pense. Mais ne vous réjouissez pas trop vite : on peut maintenant l’affirmer avec assurance, Plebeian Grandstand reviendront, encore et encore, jusqu’à ne plus laisser âme qui vive. 




jeudi 31 mars 2016

Tragedy | Vengeance



                Les mains dans le cambouis, et les pieds plantés dans le caniveau. Voix chargées à la bière et aux steaks trop cuits, cordes grattées au sarcloir, batterie sous speed. Le crust punk dans ses plus beaux états, avec ses montées, ses descentes, ses gueules de bois les plus perçantes.

Bienvenue dans le Tennessee.

mardi 22 mars 2016

Not Scientists | Destroy To Rebuild


                On va commencer par se débarrasser du bagage obligatoire : dans Not Scientists, il y a deux membres d’Uncommonmenfrommars. Voilà qui est fait.
                A part ça : Destroy To Rebuild porte fort bien son titre. Ici, le punk rock est démonté, démembré, mis en pièces pour être reconstruit en tout autre chose, de premier abord simpliste, mais fourré de subtilités, enrichi d’innombrables influences, et tout en contrastes. Les penchants punk contrastent avec les ambiances droit sorties d’un album de Cure, les riffs linéaires et galopants contrastent avec les mélodies mélancoliques, le son froid et acéré des guitares contraste avec la rondeur du duo basse-batterie…
                Parlons-en, de la batterie, tiens. Une sorte de métronome humain, aux plans inébranlables et aux breaks inspirés : on a trouvé notre Travis Barker national. Les chansons s’en trouvent transportées, survolent new wave et punk rock, s’amusent à déchirer chaque étiquette qu’on essaye d’y apposer.
                Ici on ne fait pas juste du neuf avec du vieux, on a de nouvelles fondations sur lesquelles sont posées tour à tour énergie rayonnante et mélancolie entêtante. Sans parler des mélodies finement ficelées. Une écoute du disque suffit, croyez-moi : vous allez siffloter tout ça pendant des semaines. Et s’ils passent près de chez vous, vous foncerez y scander les refrains, bière dans une main et l’autre poing en l’air.