mardi 22 mars 2016

Not Scientists | Destroy To Rebuild


                On va commencer par se débarrasser du bagage obligatoire : dans Not Scientists, il y a deux membres d’Uncommonmenfrommars. Voilà qui est fait.
                A part ça : Destroy To Rebuild porte fort bien son titre. Ici, le punk rock est démonté, démembré, mis en pièces pour être reconstruit en tout autre chose, de premier abord simpliste, mais fourré de subtilités, enrichi d’innombrables influences, et tout en contrastes. Les penchants punk contrastent avec les ambiances droit sorties d’un album de Cure, les riffs linéaires et galopants contrastent avec les mélodies mélancoliques, le son froid et acéré des guitares contraste avec la rondeur du duo basse-batterie…
                Parlons-en, de la batterie, tiens. Une sorte de métronome humain, aux plans inébranlables et aux breaks inspirés : on a trouvé notre Travis Barker national. Les chansons s’en trouvent transportées, survolent new wave et punk rock, s’amusent à déchirer chaque étiquette qu’on essaye d’y apposer.
                Ici on ne fait pas juste du neuf avec du vieux, on a de nouvelles fondations sur lesquelles sont posées tour à tour énergie rayonnante et mélancolie entêtante. Sans parler des mélodies finement ficelées. Une écoute du disque suffit, croyez-moi : vous allez siffloter tout ça pendant des semaines. Et s’ils passent près de chez vous, vous foncerez y scander les refrains, bière dans une main et l’autre poing en l’air.

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