jeudi 20 octobre 2016

Nails | You Will Never Be One Of Us

                
               Todd Jones, leader de Nails, a déclaré récemment qu’il souhaitait avec ce groupe écrire la musique qui l’aurait pleinement satisfait lorsqu’il avait 15 ans. Alors, je ne sais pas à quoi il ressemblait ado, mais : oh le beau cas.
                Autant le côté crust et chaotique des deux précédents albums était assez réjouissant, autant le gros revirement Metal avec un grand M de ce troisième opus est franchement jouissif. Les riffs lorgnent franchement du côté du thrash, et la voix de Jones est passée du hurlement criard au grognement viscéral. Grumpf.
                Nails mélange tout, heavy, thrash, grind, hardcore pour un album à se cogner la tête contre les murs. You Will Never Be One Of Us est une véritable décharge de violence gratuite, bête et méchante, et ne prétend pas à autre chose. Ca dure pas longtemps, mais ça fait mal.


 

Gaza | No Absolutes In Human Suffering

                 
                Je l’ai déjà dit : avant Cult Leader, il y avait Gaza. Et dans Gaza, il y avait Jon Parkin. Géant décharné, Parkin transportait la musique déjà bien perchée du groupe vers des niveaux supérieurs, de sa voix habitée, caverneuse, chargée de rauques désillusions. Et ses textes éloquents, aussi brutaux que poétiques, valent le coup d’œil eux aussi.
                Gaza mélangeait un peu tout, pour notre plus grand plaisir, et au grand dam de nos oreilles. ‘This We Celebrate’ en est un excellent exemple : un cataclysme chaotique se muant lentement en paysage désolé, des blasts infernaux qui vous arrivent dessus comme une lame de fond laissant place à un sludge traînant qui vous tourne autour comme des loups autour de leur proie… Des transitions improbables qu’on sent pourtant à peine passer. Mention spéciale à la chanson-titre et sa mélodie répétitive qui vous ouvre le crâne à coups de burin tandis que Parkin vous tartine le cerveau de sa tirade sans appel : No absolutes in human suffering.
                

Gaza, c’est comme une drogue, sauf que ça vous déglingue la gueule bien plus vite.