jeudi 28 janvier 2016

Young And In The Way | When Life Comes To Death

                Le bon vieux Wikipedia me dit que la Caroline du Nord se trouve sur la côte est des Etats-Unis, qu’il y fait entre 11 et 14 degrés en hiver et qu’il n’y tombe jamais plus de 2,5 cm de neige par an, quand il en tombe. Marrant. En écoutant Young And In The Way j’aurais dit que ça se trouvait au fin fond de la Sibérie, qu’on s’y tapait 2 mètres de neige par mois et que les gens y vivaient dans des genres de grottes plus ou moins salubres. Mais passons.
                En tout cas on la sent la cave bien humide, dès que cette voix éraillée et haineuse à souhait nous braille le titre de l’album et que le glorieusement hardcore riff d’intro de ‘Betrayed By Light’ nous claque aux oreilles, on respire de la mousse par le nez et un goût de rouille envahit la bouche. Et quand la chanson devient un râle de black metal traînant puis des accords de piano (oui oui) pour finir en beauté, on attend la suite avec impatience. Et elle ne se fait pas prier.
                On passe le reste de l’album à se faire balloter entre blasts cradingues (‘Fuck This Life’) et énergie crust-punk à souhait (‘Be My Blood’). Le black ça m’a jamais fait secouer la tête personnellement, mais pour une fois je me démets des vertèbres avec joie. YAITW mélangent les genres et ils savent ce qu’ils font. Le rythme se ralentit parfois, histoire de savoir se montrer bien lourd (‘We Are Nothing’). Les passages plus acoustiques et ambiants de ‘Take My Hand’ et ‘Shadow Of Murder’ peuvent paraître moins convaincants aux premières écoutes mais se révèlent finalement être de bons interludes, dans le genre blizzard-d’hiver-qui-te-gerce-les-lèvres-jusqu’aux-dents. ‘Embrace Extinction’ ne semble pas vraiment avoir pour but de clore le disque mais plutôt d’achever l’auditeur d’épuisement. Autant s’assurer que la bête est morte.
                Young And In The Way, c’est ça : quatre cinglés torse nu, le visage couvert de peinture blanche, qui te pourchassent avec des lances en poussant des grognements de bêtes. Et tu peux courir aussi vite qu’on le peut quand on a de la neige jusqu’à la taille, ils finiront par te choper.

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