Il y a des albums qui s’apprivoisent, qui intriguent puis nécessitent plusieurs écoutes pour être assimilés et révéler leur potentiel. Des albums qui demandent de la patience, du travail même pour être compris, et pour qu’on réalise qu’on les aime vraiment bien. Mort/Vivant n’en fait pas, mais vraiment pas du tout partie.
Contre-Feux,
c’est un mystère. Totalement inconnus au bataillon, et découverts
au pif total sur internet. Quelques recherches plus tard, on n’est
pas plus avancé : inexistants sur les réseaux sociaux, pas de
label, rien d’autre qu’une page bandcamp avare en infos. Ils
viennent de Bordeaux, et on tient ici leur première production
gratos
et uniquement disponible en digital,
dont l’écriture et l’enregistrement se sont apparemment étalés
sur cinq ans. Il
ne reste donc qu’à parler de ce qui nous intéresse vraiment ici,
au final : la musique.
Et
Contre-Feux, outre un mystère, c’est un coup de coeur instantané.
En
quelques notes, j’étais accroché. On se mange un screamo un
peu mélo, un peu punk, un peu emo, enragé et toujours dans
l’urgence, et
surtout qui tape toujours juste.
Des chansons comme ‘Mort/Vivant’
enlacent le désespoir à lui en fêler les côtes, d’autres comme
‘Sous les ongles’ se débattent, dans le vide peut-être, mais
avec hargne. Dans
tous les cas, ça cogne dur, et vite la plupart du temps, ça s’offre
même quelques petits blasts par-ci par-là, et
les
riffs s’enchaînent sans laisser le temps de souffler, avec de
grands moments de guitare
énervée
: sur
‘Chaque phalange tombée’ à 00:55, sur l’intro
de ‘Mort/Vivant’ et sur ‘Sous les ongles’ dans son
intégralité… on trouve son compte.
Mais ce sont surtout les mélodies de Contre-Feux qui retiennent l’attention. Les bougres savent y faire, et ils en tartinent leur album, ce qui achève de rythmer les titres et, surtout, les rend mémorables. ‘Pour qui on se crève les mains’ et ‘On enterre pas les fantômes’, en particulier, sont monstrueuses de ce point de vue.
Les textes aussi valent bien un petit coup d’oeil, révoltés et plus branchés politique que peines de coeur, ils apportent un petit plus au côté désespéré de la musique. On pense évidemment à Birds In Row, dans la façon de crier par moments, et de manière flagrante sur l’intro de ‘Qu’ils crèvent’. Mais on note surtout que Contre-Feux en imposent et balancent comme ça, l’air de rien, un album qui n’a absolument pas une allure de premier jet, de la qualité du son à celle de la musique.
Mais ce sont surtout les mélodies de Contre-Feux qui retiennent l’attention. Les bougres savent y faire, et ils en tartinent leur album, ce qui achève de rythmer les titres et, surtout, les rend mémorables. ‘Pour qui on se crève les mains’ et ‘On enterre pas les fantômes’, en particulier, sont monstrueuses de ce point de vue.
Les textes aussi valent bien un petit coup d’oeil, révoltés et plus branchés politique que peines de coeur, ils apportent un petit plus au côté désespéré de la musique. On pense évidemment à Birds In Row, dans la façon de crier par moments, et de manière flagrante sur l’intro de ‘Qu’ils crèvent’. Mais on note surtout que Contre-Feux en imposent et balancent comme ça, l’air de rien, un album qui n’a absolument pas une allure de premier jet, de la qualité du son à celle de la musique.
Alors
les gars, ne faites pas de comm’, restez planqués, inexistants
même si
ça vous chante,
mais soyez de ces fantômes qu’on n’enterre pas, et par pitié,
des petits bijoux comme ça, faites-nous-en deux
par an.
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